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Gabriel Alvarez – Studio d’Action théâtrale | Rencontre Arts de la Scène 2014
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Gabriel Alvarez – Studio d’Action théâtrale

Réponses de Gabriel Alvarez, metteur en scène du Studio d’Action théâtrale.
Convention de subventionnement.

Je voudrais me lancer dans l’exercice risqué de coucher sur le papier certains éléments, via un questionnaire, sur le contexte culturel genevois.
Pourquoi dangereux ?  Cette méthode peut ouvrir la porte à une certaine instrumentalisation des réponses. Il peut arriver que la réponse la plus donnée puisse devenir acte de vérité sans au préalable connaître les argumentations, le sujet qui la formule, etc.
Qui fera la synthèse des toutes les réponses ? Sur quels critères seront-elles rassemblées ? …

Mais allons-y, participons au jeu par vous proposé.

A1. Quelles sont vos attentes concernant une rencontre entre les acteurs et actrices des arts de la scène et Sami Kanaan, magistrat en charge de la culture en Ville de Genève ?

Mon attente principale est d’entendre M. Kanaan s’exprimer sur les orientations qu’il veut continuer à donner aux arts de la scène.

S’inscrivent-elles  dans une politique, comme a été le cas jusqu’à maintenant, de la diversité ? (Cette diversité qui a été la base historique,  ces dernières 20-25 années, de la politique culturelle de Genève et qui a permis construire et développer la création, les arts vivants et l’apparition des nouveaux lieux.)
Cette diversité, c’est bien connu, ce manifeste par une offre culturelle et une pratique artistique pléthoriques.

Ou au contraire allons-nous vers une politique dite du prestige ! C’est-à-dire une Genève préoccupée pour importer, attirer des « pointures » qui fassent parler dans les médias de la ville et peut-être qui contribuent à augmenter les recettes de la commune en termes touristiques ou autres. Une telle politique, nous le savon par l’expérience vécu par d’autres villes suisses, demande de la concentration de moyens ! La réduction de l’offre créative ! La rationalisation des lieux !  (Il serait pertinent d’analyser en profondeur des cas comme celui de Bejart et le développement du tissu de la danse à Lausanne)

A.2. Quelles sont vos 2 revendications prioritaires à faire valoir auprès de Sami Kanaan, magistrat en charge de la culture en Ville de Genève ?

1- Si on analyse le contexte actuel des autres pays et villes européens, j’aurais envie de me la jouer en vieux con conservateur et donc je demanderais à M. Kanaan de poursuivre avec courage et détermination les politiques, les idées et les propositions que tant lui, que ceux qui l’ont précédé dans sa fonction, ont développées jusqu’à maintenant !

Une politique qui se concrétise par une écoute aux initiatives des associations et des artistes, par un « équilibrisme de funambule » pour répartir les ressources de telle manière que la diversité se développe.
C’est cette politique qui a fait de Genève une ville particulière, singulière dans le contexte suisse et européen.

2- Je demanderais à la ville de faire un maillage afin de déterminer de manière précise en quoi consiste actuellement la diversité des arts de la scène.
C’est un phantasme ?
Elle se développe ou s’appauvrit ?

Et je crois que afin de  réaliser un tel maillage nous ne pouvons pas faire l’impasse sur un débat théorique, philosophique, sociologique sur notre pratique, sur la matière et le vécu qui constituent nos pensées artistiques.
Si nous n’avons pas la possibilité de connaitre quelles sont les motivations profondes de chacun (motivations artistiques et politiques) et aussi nos responsabilités vis-à-vis la société qui nous soutient, nous n’arriverons pas à surpasser nos intérêts individuels et nos querelles des chapelles. ( des querelles qui se font la plupart du temps sans même connaître la substance de l’autre, sans même savoir quelles sont les méthodes du travail et les aspirations concernant la production, la réalisation et la diffusion des créations )

En termes concrets, la ville pourrait donc stimuler la création d’une publication (par exemple 4 fois à l’année) où on puisse débattre, exprimer de manière libre, nos pensées artistiques, débattre sur des thèmes de la politique culturelle, vis-à-vis de la Nouvelle Comédie etc etc  … et tout une série de problématiques récurrentes qui apparaissent et que très souvent, sont nées mortes pour manque de visibilité, de débat ouvert.

A.3. Avez-vous des questions que vous aimeriez poser au magistrat afin de mieux comprendre le fonctionnement de son département concernant les arts de la scène ?

Non, le fonctionnement de sont département est pour moi assez claire.
Mais j’aimerais connaître de lui quelles sont ses stratégies vis-à-vis le Canton !

De mon point de vue, c’est la politique culturelle du canton (s’il a une) l’enjeu majeur auquel nous les artistes serons confrontés à court terme.
Le Canton depuis quelques années, de manière voulue ou inconsciente,  est en train d’implémenter une politique néolibérale sur la culture.
Pas de critères cohérents : un jour ce la pédagogie et formation, le lendemain le rayonnement et le prestige, un autre jour les lois du marché, l’offre et la demande, et bientôt rien de tout, car invoquant la crise et les rapports des forces politiques il fera disparaitre toute politique culturelle.
Nous pouvons aussi constater qu’il y a un manque absolu de clarté dans l’application des critères,  et pire encore, dans leur formulation !

A.4. Pouvez-vous lister 10 critères qui permettent le mieux de situer et valoriser votre travail (ex : nombre de créations à votre actif, d’années de travail, de dates ou de lieux de tournée, enjeux pédagogiques, de nombre d’employés de votre cie, etc.) ?

Je suis contre une valorisation du travail artistique en utilisant de catégories économiques et quantitatives : combien d’employés, combien de ventes, combien d’argent produit, etc., etc. Si on entre dans ce type de discours, alors mieux faire d’études de marché afin de savoir si c’est une comédie musicale, ou un spectacle interactif comme la Tv qui rapporte le plus.

Par contre voici quelques critères qui peuvent situer mon travail.

– La cohérence artistique envers une démarche, une méthode, une poétique, une idée de faire du théâtre.
Cette cohérence peut être jugée et valorisée dans la durée, dans ces constantes et métamorphoses !

– Le nombre de spectacles réalisés, la manière de les produire, la manière de les penser et de les préparer (si quelqu’un veut valoriser sans besoin de recourir aux statistiques, je pense, aux « experts » et membres des commissions diverses, il lui faut du temps et de la connaissance afin de « juger » pas seulement un produit, la représentation, mais aussi s’imprégner d’un processus, les répétitions)

– l’originalité de la démarche artistique développée pendant toutes ces années.

– La formation. Pendant des années, j’ai formé à ma méthode de travail (centré sur la voix, sur le corps et sur l’art de l’acteur), les acteurs qu’ont travaillé de manière régulière dans mes 15 dernières productions.

– La recherche d’une diversité dans les propositions de l’espace scénique, la dramaturgie et l’exploration des nouveaux langages. Par exemple pour moi ces dernières années l’introduction du théâtre musical.

Nous représentons, moi et notre troupe, un cas spécial, dans la mesure que nous avons créée, ensemble avec la compagnie de l’estuaire (compagnie de danse, chorégraphe Nathalie Tacchella) et animé un lieu : le Galpon,  Théâtre qui a été construit selon nos besoins artistiques et qui depuis son début a été mis à disposition des créateurs genevois.

A.6. Quelle diffusion souhaitez-vous pour votre travail (périmètre géographique, type de lieu, type d’accueil, etc.) ?

Il faudrait très bien définir les critères artistiques, esthétiques et les paramètres de production d’un spectacle avant de parler de diffusion.

Je vous donne un exemple : nous avons créé il y a trois années un spectacle de Valère Novarina:  Le Repas. Un spectacle conçu pour 42 spectateurs, assis autour une table ! Ce spectacle qui pourrait entrer dans la classification moderne de performance, ou dans l’étiquette du marché théâtral d’interactive, a tournée en suisse et en France, mais pour les grands théâtres ( ceux qui ont des moyens) et pour le marché en général il se confronte à la difficulté, d’exiger une jauge très réduite !

Donc, doit l’artiste créer et concevoir ses œuvres selon les exigences du marché ?

Je pense que des instances comme Pro-Helvetia et la Corodis ne doivent devenir des machines (détournées) à coproduire. Elles ne répondent plus à leurs mandats d’organismes aidant à la diffusion.

La ville au lieu de soutenir la Corodis par exemple, devrait donner des fonds à des lieux et des compagnies qui ensemble s’organisent afin de tourner, de faire voir leur travail, d’organiser des rencontres avec les producteurs.

Nous devons organiser des réseaux des programmateurs, des  lieux et des compagnies pour créer des synergies géographiques, poétiques.

Nous devons aussi avoir les appuis des autorités pour pouvoir monter des coproductions avec une autre compagnie ou avec un lieu d’ici ou de l’étranger.

La diffusion a besoin d’une infrastructure, des moyens autres que ceux de la production afin d’avoir une personne professionnelle qui travail dans la diffusion, le marketing. Car un spectacle qui se vend n’est pas nécessairement un bon spectacle, mais par contre il doit y avoir une bonne/ bon marketeur !

A.7. Quelle est selon vous le meilleur moyen d’atteindre votre objectif de diffusion ? Quel est selon vous le meilleur soutien pour vous aider à atteindre votre objectif de diffusion ?

Je viens de le dire, avoir des moyens pour pouvoir travailler avec des professionnels dans le domaine !!

A. 10. Souhaitez-vous qu’il existe une ou plusieurs sources publiques de financement pour vos créations (situation actuelle ou une nouvelle répartition) ?

Il faut faire revenir Pro-Helvetia comme instance d’appui à la création (source fédérale d’appui à la création). Qu’elle soutient la création sans restriction due à la diffusion. Leur politique de soutenir une création si elle se présente en trois Canton divers c’est un leurre !! Elle ne contribue pas à améliorer la qualité des créations et non plus le rayonnement des compagnies.

Gabriel Alvarez, metteur en scène du Studio d’Action théâtrale. 22 août 2014.

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Publié dans Arts de la scène, Réponses des artistes et des compagnies
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« Il a fait des propositions »

Bertolt Brecht qui avait contribué à définir la politique culturelle de son pays souhaitait que son épitaphe soit ainsi rédigée « Il a fait des propositions».

 

« Il faut partir des expériences du terrain et prendre la culture participative comme levier d’une politique culturelle repensée. » Fleur Pellerin, ministre de la Culture, 20 octobre 2014 à France culture.

 

"Et tant pis pour les gens fatigués." Jacques Rancière.