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Yan Duyvendak. Association Dreams Come True / Cie Yan Duyvendak | Rencontre Arts de la Scène 2014
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Yan Duyvendak. Association Dreams Come True / Cie Yan Duyvendak

Réponses de Yan Duyvendak et Nataly Sugnaux Hernandez
Association Dreams Come True / Cie Yan Duyvendak.  Convention de soutien conjoint avec Pro Helvetia.

A1. Quelles sont vos attentes concernant une rencontre entre les acteurs et actrices des arts de la scène et Sami Kanaan, magistrat en charge de la culture en Ville de Genève ?

Etant en mesure de comparer la situation culturelle de la Ville de Genève avec d’autres pays, nous ne pouvons que constater la grande intelligence et disponibilité des interlocuteurs politiques à Genève. Il y a, ici, une véritable envie de travailler POUR les artistes, non pas contre, comme c’est souvent le cas à l’étranger. Ces rencontres-ci en sont encore la preuve. Nous remercions Sami Kanaan pour sa disponibilité et son écoute.

Nous sommes, quant à nous, dans une situation privilégiée, quasiment idéale, grâce à notre contrat de subventionnement.

Cela étant, et donc ravis de l’initiative, nous serions contents que les problématiques des arts pluridisciplinaires en général puissent être entendues par Sami Kanaan et que des solutions concrètes puissent être réalisées.

A.2. Quelles sont vos 2 revendications prioritaires à faire valoir auprès de Sami Kanaan, magistrat en charge de la culture en Ville de Genève ?

Revendication 1. Nous constatons que les institutions qui programment les arts pluridisciplinaires à Genève sont au nombre de deux: le théâtre de l’Usine, et Piano Nobile. Ce qui est insuffisant, et un vrai problème :

– d’une part pour les artistes émergents. Après deux, trois passages au théâtre de l’Usine et à Piano Nobile et peut-être un passage au Commun pendant le prix de la performance, ils ne peuvent pas montrer leur travail ailleurs ;

– d’autre part pour les artistes confirmés. L’usine ayant une vocation à montrer des travaux émergents et n’ayant que peu de moyens, les artistes confirmés sont sauvés de l’invisibilité par le festival de la Bâtie, ou (avec des moyens moindres) par Antigel. Nous, la Compagnie Yan Duyvendak, nous nous trouvons de ce fait dans un puissant paradoxe : nous sommes tenus de montrer notre travail à Genève pour être au bénéfice du contrat de subventionnement dont nous bénéficions, mais la possibilité même de le faire, outre dans les festivals, est quasi inexistante.

Aussi, des lieux dédiés aux arts pluridisciplinaires avec des budgets adaptés, sont souhaités.

Revendication 2. Tant par le travail de Yan Duyvendak comme coordinateur de l’option art/action de la HEAD de 2004 à 2014, que par le travail d’accompagnement de compagnies émergentes de Morris Mendi, mené par Nataly Sugnaux, nous nous rendons compte que beaucoup de jeunes artistes peinent à trouver des lieux, mais aussi des financements appropriés pour leurs travaux pluridisciplinaires. Ils balancent péniblement entre le fonctionnement du soutien de l’art visuel d’une part, très peu habitué à soutenir des productions qui ne prennent pas la forme d’un objet et se limitant en général à un défraiement approximatif, et d’autre part celui des arts vivants, qui ne peut accepter des demandes qui n’ont pas une date précise fixée, ou qui sont hors délai (les délais dans le cadre des arts visuels sont beaucoup plus courts que dans les arts vivants, parfois en dessous des deux mois !).

Une adaptation des modes d’attribution tant en art visuel qu’en art vivant serait souhaitable.

A.3. Avez-vous des questions que vous aimeriez poser au magistrat afin de mieux comprendre le fonctionnement de son département concernant les arts de la scène ?

Quel est le plan de campagne spécifique du département pour les arts vivants pluridisciplinaires ? A court, et à long terme ? Quelle est la politique culturelle de la ville de Genève ? Ses buts et les stratégies mises en place ?

Plus spécifiquement : qu’entends-tu faire pour assurer un accès possible à des lieux à même de recevoir des propositions pluridisciplinaires (donc explicitement les white et black box du théâtre du Grütli, ou un nouveau lieu)

Dans ton papier du 25 février 2013 http://www.geneveactive.com/blog/blog/sami-kanaan-diffuser-exporter-rayonner-cooperer/, tu parles du soutien à la diffusion du travail des artistes de la région et de leur rayonnement. Mais qu’en est-il spécifiquement ?

Qu’entends-tu faire pour remettre Genève à la hauteur du rayonnement international de ses théâtres, rayonnement qui est actuellement exclusivement occupé par Lausanne, avec l’Arsenic et le théâtre de Vidy et leurs directions intelligentes et complémentaires ?

A.4. Pouvez-vous lister 10 critères qui permettent le mieux de situer et valoriser votre travail (ex : nombre de créations à votre actif, d’années de travail, de dates ou de lieux de tournée, enjeux pédagogiques, de nombre d’employés de votre cie, etc.) ?

Nombre de créations : 13 et une 14ème en route, plus une quinzaine de séries d’œuvres visuelles, installations et vidéos.
Années de travail : 29 comme artiste, enseignant, coordinateur d’option
La compagnie existe depuis 2010.

En 2013 :
Nombre de dates : 51
Nombre de lieux de tournée : 16
Taux de fréquentation : 82,23%
Nombre d’employés de la compagnie : 30 collaborateurs salariés ponctuellement, 8 indépendants, 6 collaborateurs salariées, fixes avec CDI.

A.5. Lorsque vous projetez de créer un nouveau projet, savez-vous déjà où vous pourrez le présenter à Genève? A l’étranger ? Avez-vous un rapport privilégié avec une structure genevoise ? Avez-vous un interlocuteur identifié pour le type de travail que vous réalisez ?

Nous ne pouvons que reprendre les informations déjà utilisées plus haut : depuis la « disparition » du GRÜ, nous dépendons aujourd’hui surtout de la Bâtie pour pouvoir montrer notre travail à Genève. La Bâtie qui, par l’intermédiaire d’Alya Sturenburg, nous a d’ailleurs toujours témoigné sa confiance (2013, 2009, 2005, 2003) et continue à le faire pour beaucoup d’artistes genevois. En 2014, nous avons également pu montrer un travail de recherche à Antigel (en collaboration avec La Bâtie), et nous serons à nouveau accueillis par La Bâtie, en 2015, au Forum de Meyrin.

Outre cet acteur principal et primordial dans le paysage scénique genevois, nous n’avons aucun rapport privilégié avec des institutions genevoises (contrairement à Lausanne, où nous avons profité d’un excellent rapport avec l’Arsenic, puis, depuis l’arrivée de la nouvelle direction, avec le Théâtre de Vidy).

Quant à 2016, nous ne voyons pas quelle institution genevoise pourrait accueillir notre travail.

A.6. Quelle diffusion souhaitez-vous pour votre travail (périmètre géographique, type de lieu, type d’accueil, etc.) ?

La diffusion du travail de la compagnie, par Nataly Sugnaux, nous permet d’aller dans la plupart des pays européens (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Pologne) et outre-Atlantique (Corée, Japon et Etats-Unis en 2015). Nous y travaillons dans les grands festivals et théâtres (Wiener Festwochen, Berliner Festspielen etc.). Grâce au contrat de subventionnement, nous avons pu mettre en place une structure importante qui nous permet d’assumer les multiples demandes qui nous parviennent de surcroît. Nous ne pouvons actuellement pas augmenter notre rythme de tournée, nos ressources humaines ne le permettraient pas. Mais nous sommes contents du rythme actuel, du rayonnement géographique international et de l’accueil qui est réservé au travail. En revanche, nous regrettons le peu de dates en Suisse.

A.7. Quel est selon vous le meilleur moyen d’atteindre votre objectif de diffusion ? Quel est selon vous le meilleur soutien pour vous aider à atteindre votre objectif de diffusion ?

Il est clair que le soutien de Pro Helvetia ouvre des portes à l’étranger, et est un moyen de négociation précieux ! Sans elle, nous aurions beaucoup plus de peine à tourner ! En revanche, il est beaucoup plus difficile de tourner en Suisse. Les théâtres suisses prennent, d’une part, des artistes étrangers pour moins cher et, d’autre part, programment leurs artistes locaux, nombreux et de qualité, laissant peu de place aux artistes des autres cantons. Un problème déjà soulevé par la danse genevoise. Peut-être que la ville pourrait aider pour les tournées suisses ?

Comme dit, nous pouvons faire le travail de diffusion que Nataly Sugnaux assure grâce à notre contrat de subventionnement. Pour les compagnies et artistes non-conventionnés, le travail est beaucoup plus difficile, voire impossible. Nataly Sugnaux assure par ailleurs, avec son association Morris Mendi, une aide au travail administratif pour de jeunes artistes et compagnies. Artos et le Bureau Culturel travaillent aussi dans ce sens. Toutefois, tant du côté de ces initiatives que du côté des artistes non-conventionnés, il y a clairement quelque chose à faire ici de la part de la Ville.

A.8. Revendiquez-vous une esthétique définie ? Quels critères ou quels termes utilisez-vous pour définir l’esthétique de votre travail ?

Non pas une esthétique, mais une éthique définie : un engagement fort pour un art qui souhaite faire bouger du politique (au sens de la polis et du vivre ensemble), et qui dès lors utilise des techniques, des formes et des esthétiques différentes, choisies et travaillées en fonction du sujet spécifique du projet.

A.9. Quels engagements souhaitez-vous que les structures prennent pour soutenir et développer au mieux les arts de la scène ? (Développer un public ? assurer la diffusion du projet ? formation continue ? insertion professionnelle ? production des projets ? coproduction ? production déléguée ? autre ?)

Concernant l’accueil des compagnies :

Un engagement justement, une confiance et une liberté totale, un accompagnement intelligent en binôme (la structure – la compagnie), des discussions ouvertes et franches sur les buts de chacun dans cette collaboration.

Un soutien à la diffusion des projets coproduits et/ou accueillis, serait un atout très important pour les compagnies.

Un soutien à la production pour des compagnies dont les structures sont moins importantes serait également d’un grand secours. Il ne s’agirait pas de faire la production « à la place » de la compagnie (ce qui reviendrait à une coproduction déléguée et qui pose d’autres problèmes), mais encore une fois d’un accompagnement possible.

De « vraies » coproductions : 1 soutien financier à la création + 1 cachet pour l’accueil du spectacle (comme partout ailleurs en Europe). Aujourd’hui, les coproducteurs suisses offrent un seul montant comprenant la part de création et les cachets, cette somme étant souvent inférieure aux tarifs des seules représentations.

Pour les productions déléguées avec des compagnies indépendantes, il faut des coproductions déléguées partagées entre la structure accueillante et la compagnie. Trop souvent lors d’une production déléguée, les membres administratifs de la compagnie ne sont plus nécessaires… que doit on faire, les licencier ?

A. 10. Souhaitez-vous qu’il existe une ou plusieurs sources de financement publiques pour vos créations (situation actuelle ou une nouvelle répartition) ?

Une pluralité est toujours plus intéressante si les missions et les visions sont différentes et articulées comme telles.

Pour terminer, nous pouvons nous aligner sur toutes les propositions contenues dans https://www.geneveactive.ch/rencontre-arts-de-la-scene/article/arts-de-la-scene-2014-propositions-des-professionnel-le-s/

Réponses de Yan Duyvendak et Nataly Sugnaux Hernandez. 4 septembre 2014.

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Publié dans Arts de la scène, Réponses des artistes et des compagnies
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« Il a fait des propositions »

Bertolt Brecht qui avait contribué à définir la politique culturelle de son pays souhaitait que son épitaphe soit ainsi rédigée « Il a fait des propositions».

 

« Il faut partir des expériences du terrain et prendre la culture participative comme levier d’une politique culturelle repensée. » Fleur Pellerin, ministre de la Culture, 20 octobre 2014 à France culture.

 

"Et tant pis pour les gens fatigués." Jacques Rancière.