Réponses de Nathalie Tacchella et Gabriel Alvarez. Convention de subventionnement.
L.1. Quelles sont vos attentes concernant une rencontre entre les acteurs et actrices des arts de la scène et Sami Kanaan, magistrat en charge de la culture en Ville de Genève ?
La convivialité, la franchise et la clarté !
L.2. Quelle est ou quelles sont la ou les missions prioritaires de votre lieu ?
Nous ne pensons pas la vie artistique et culturelle d’un lieu en tant que missionnaire.
Pour nous un lieu artistique comme le Galpon doit être une friche, un laboratoire du possible artistique et de la relation à l’autre. Tout simplement un lieu de travail, dequestionnement et de rencontre artistique qui puisse permettre aux gens des rester vivants, de renforcer le lien professionnel, culturel et social !
L.3. Qu’est-ce qui pourrait être selon vous fixé dans le cahier des charges de votre lieu (mission du lieu) ?
Soyons sans pitié vis à vis nous mêmes, impeccables, créatifs, vivants !
Soyons nous mêmes !
L.4. Qu’est-ce qui relève du projet artistique de la direction (choix artistiques) ?
Le respect de l’autre, n’est pas juger le travail artistique de celui qui est accueilli, l’exigence vis à vis son propre travail.
Nos choix ne sont pas dictés par notre sensibilité esthétique. Nous ne sommes pas des producteurs, nous n’achetons pas des spectacles, tout simplement nous donnons la possibilités aux artistes très diverses, parfois a des années lumières de nos sensibilités artistiques, de venir créer dans le lieu que nous avons créé.
Par contre nous créons et développons deux temps forts qui expriment notre projet artistique et culturel : Carrefours et Migrations. Ces deux temps forts renforcent notre idée d’un théâtre citoyen.
L.5. Quel est le mode de gouvernance de votre structure (comment les décisions sont-elles prises : collectif, direction)? Quelle est la durée du mandat de direction de votre structure ?
Nous sommes pratiquement en autogestion pour les affaires courantes. Nous avons une direction bicéphale, compris plus comme une création permanente que comme une gouvernance. Un tandem qui s’écoute et se respecte et surtout où chacun peut travailler dans l’indépendance que lui confèrent ses capacités et envies.
L.6. Combien de spectacles accueillez-vous en moyenne par saison ? Ce choix relève-t-il d’une décision interne ou est-il régi par une convention avec un partenaire extérieur ?
Toutes nos décision proviennent de notre intérieur, nous essayons toujours d’être fidèles avec nous mêmes, tout en étant attentifs aux demandes des artistes et compagnies extérieures.
Nous accueillons une moyen 15 spectacles par saison, quelque chose qui est au dessus de nos moyens, mais nous nous en rendons compte seulement à la fin de chaque saison
L.7. Un rapport proportionnel entre accueils et de créations a-t-il été défini (décidé par vous ou par une convention avec un partenaire extérieur ) ?
C’est toujours un équilibre précaire entre créations et accueils, car nous laissons l’espace pour nous surprendre et de surprendre notre public. Mais dans les faits, nous privilégions les créations qui correspondent mieux à notre projet artistique et culturel et à nos moyens. Les accueils se font dans le cadre des temps forts ou pour des formats légers tels que lectures.
L.8. Un rapport proportionnel de travail avec des cies locales et des cies d’autres cantons ou étrangères (décidées par vous ou par une convention avec un partenaire extérieur) ?
Nous ne pouvons concrètement pas accueillir de créations d’autres cantons étant donné nos moyens. Lorsque nous les accueillons, c’est sous forme d’accueil pour quelques représentations seulement, dans la lancée de la création dans d’autres cantons.
L.9. Comment définissez-vous une compagnie locale, étrangère ?
Nous sommes pour la migration et le mouvement des artistes.
L.10. Avez-vous des proportions de spectacles selon les disciplines artistiques ? Si ce n’est pas déjà le cas, prévoyez-vous d’accueillir de la danse et des projets pluridisciplinaires ?
Le Galpon a été fondé par des artistes venant du théâtre, de la danse et de l’art de la marionnette ! Ainsi, dès sa fondation la programmation du Galpon se compose de tous les arts vivants !
L.11. Quels montants attribuez-vous aux cies présentées ? Avez-vous des règles définies ou décidez-vous en fonction de chaque projet ?
Pour l’instant, les cies louent l’espace, nous versons la totalité de la billetterie, et prenons en charge des services techniques, de communication et les services d’accueil du public, ainsi que les liens avec les écoles lorsque les projets le permettent.
L.12. Comptez-vous les montants accordés aux cies par les collectivités publiques dans le budget global de votre structure ?
Oui, nous tenons compte que les recettes billetterie ne fait que transiter dans notre comptabilité.
L.13. Avez-vous une grille salariale – concernant votre équipe – concernant les cies que vous présentez ?
D’abord notre grille salariale était le bénévolat, depuis deux années nous avons un salaire qui oscille entre 2’200 à 3’500 (salaire plein temps 4’800F pour tous)
L.14. Quelles propositions de mesures avez-vous mis en place concernant la culture que vous désirez partager (ex. théâtre à midi, théâtre hors les murs, etc.) ?
Les portes ouvertes du théâtre en permanence afin de n’est pas tomber dans les pièges d’une médiation culturelle qui existe pour elle-même au lieu d’être un complément à la création artistique. Un accueil chaleureux du public et dans nos propres créations une exigence professionnelle à tout épreuve et une réflexion sur la relation spatiale conrète entre spectateurs et artistes !
L.15. Qu’est-ce qui peut être amélioré pour développer la diffusion et quels critères établir ?
Pour développer la diffusion il faut donner l’argent aux compagnies sans besoin de passer par des intermédiaires comme la corodis, les rencontres de théâtre contemporain, pool romand ou autres groupements très intéressantes mais qui devient vites de coffres forts esthétiques et poétiques.
L.16. Quel type de relation souhaiteriez-vous avoir avec la Ville de Genève ? Sous quelle forme souhaitez-vous que le dialogue ait lieu ?
Nous avons une très bonne relation avec la ville de Genève et également un dialogue très fluide et nous espérons que ça sera ainsi pour les siècles à venir !
Théâtre du Galpon. Nathalie Tacchella – Gabriel Alvarez. 28 août 2014.