Les consultations préalables à la Rencontre du 29 septembre sont en cours et elles permettent déjà de relever des revendications et propositions communes.Cette liste provisoire demande à être complétée par les professionnels des arts de la scène, théâtre – danse – pluridisciplinaire par l’ajout de commentaires postés sur le formulaire en bas de page ou par mail : coordination (at) geneveactive.ch.
Mise à jour: 21 septembre 2014.
Politique culturelle
– Les professionnels souhaitent que le Département de la culture publie sa feuille de route pour les arts de la scène, à l’instar de la Confédération qui a communiqué ses intentions dans le “Message concernant l’encouragement de la culture pour la période 2016 à 2019″.
– Genève a une ambiance internationale claire sauf pour les arts de la scène. Comment remédier à cette situation ?
– Que les politiques se dégagent d’une activité de représentation (mondanités) pour pratiquer l’immersion, pour aller à la rencontre des lieux et de leurs équipes.
Institutions et lieux subventionnés
– Redistribution et différenciation des cahiers des charges et une mission claire pour les institutions culturelles.
– Les processus de nomination à la direction des lieux sont à revoir afin de pouvoir répondre à la politique culturelle définie.
– Concernant l’attribution des directions de théâtre attribués par la ville, est-il important pour les commissions que tous les styles de théâtre soient représentés à Genève?
– Ouvrir aux chorégraphes la possibilité de postuler à la direction des lieux actuels.
– Nous aimerions qu’il existe à Genève plus d’un lieu dédié à la recherche et à la création de théâtre expérimental.
– Les directions des lieux devraient être missionnées pour la diffusion des oeuvres qu’elles produisent ou coproduisent, la diffusion des pièces qui ne sont pas les leurs ( la diffusion de leur propre travail s’ils-elles sont artistes ne doit pas être prioritaire sur la diffusion du travail des artistes invité-e-s).
– Que les théâtres aient dans leur cahier de charge un pourcentage, si petit soit-il, de programmation de danse.
– Les principales institutions qui pourraient être en faveur des « arts scéniques » à Genève ont été confiée à des directions de type “théâtre conventionnel”, le problème étant que ces institutions se réservent exclusivement des moyens de production dont les compagnies de danse internationales devraient pouvoir bénéficier au vu de leurs nécessités et niveau d’excellence. Il ne suffit pas de programmer mollement et sans engagements financiers quelques spectacles de danse pour faire illusion, les institutions théâtrales genevoises ne produisent pas de danse.
– Des lieux dédiés aux arts pluridisciplinaires avec des budgets adaptés, sont souhaités.
Coproduction
– Définition de règles du jeu claires pour les fonds de coproduction.
– Clarifier le contrat de coproduction entre l’artiste et le(s) programmateur(s). Renforcer la diffusion et l’idée de créer des plateformes de rencontres professionnelles en lien avec le projet de l’artiste.
– Clarifier ce qu’est une coproduction.
– De « vraies » coproductions : 1 soutien financier à la création + 1 cachet pour l’accueil du spectacle (comme partout ailleurs en Europe). Aujourd’hui, les coproducteurs suisses offrent un seul montant comprenant la part de création et les cachets, cette somme étant souvent inférieure aux tarifs des seules représentations.
– Pour les productions déléguées avec des compagnies indépendantes, il faut des coproductions déléguées partagées entre la structure accueillante et la compagnie. Trop souvent lors d’une production déléguée, les membres administratifs de la compagnie ne sont plus nécessaires… que doit on faire, les licencier ?
Diffusion
– Avoir un poste de chargé de diffusion.
– Mise en place de plateforme d’échange à un niveau régional mais surtout national et international pour créer des rencontres.
– Faire venir les programmateurs et la presse aux représentations.
Création pluridisciplinaire
– Nécessité d’un lieu dédié à la création pluridisciplinaire (demande qui peut être satisfaite par l’attribution d’un lieu existant).
– Il faut que plus de lieux s’ouvrent à l’expérimental dans les arts de la scène.
Lieux de répétition
– Nous aimerions qu’il existe à Genève un ou plusieurs lieux de résidences et de répétitions qui puissent être mise(s) à disposition des compagnies en travail.
Commissions – Evaluation
– Nécessité d’une meilleure évaluation des soutiens (commissions) et d’appliquer la transparence des critères réels (exemple : lorsque les indicateurs ne sont pas respectés, cela ne conduit pas au non renouvellement de la dite convention; des critères non explicites sont donc pris en compte).
– Les membres des commissions d’attribution des subventions ne sont-ils pas censés se déplacer pour découvrir le travail des artistes qui ont sollicité et obtenu (ou non) une subvention ? Est-ce le cas ? Comment vous assurez-vous que ceci est effectif ?
– Quelles sont les valeurs prise en compte, s’il y en a (par ex : dossier bien écrit, sujet intéressant et actuel, sujet pour le grand public, distribution intéressante et connue dans le milieu, matière trop intellectuelle, composition classique, composition pluri-ou interdisciplinaire, trop expérimental, trop hybride, donc pas compréhensible etc.) ? Questions : Est-ce que les commissaires sont à l’aise avec les projets plutôt novateurs, expérimentaux ? Est-ce qu’ils sont souvent désorientés, dans le doute ?
Soutiens
– Un prix du théâtre romand doté de CHF 200’000.- de soutien par projet est décerné mais pas un prix des arts de la scène romand.
– Organiser une meilleure distribution de l’argent public qui est confié aux structures, de façon à doter les projets d’une réelle puissance de création. En général, les deux institutions phares que sont la Comédie et le Théâtre de Carouge sont des institutions verrouillées et quasiment privatisées dont ne bénéficient pas les créateurs locaux. C’est tout à fait anormal, antidémocratique et extrêmement contre-productif. Ces deux institutions sont dirigées à contre-sens de l’histoire du développement des arts de la scène à Genève.
– Elargir le statut de l’artiste local (seul un artiste domicilié à Genève peut être soutenu par la Ville).
– Mettre en place des guide-lines pour les décisions et projections futures, pour que toutes les formes artistiques; art lyrique, danse, musique, théâtre, performance, etc. aient une certaine équivalence des moyens : financier, institutionnel, de développement et d’engagement politique.
– Mettre en place un dispositif d’attribution des subventions qui permette aux artistes inconnus (jeunes ou moins jeunes) ou peu en vue de faire connaître leur travail et de le développer afin que la scène artistique locale ne soit pas confisquée par quelques « familles »
– Les compagnies sont tenues de montrer leur travail à Genève pour être au bénéfice du contrat de subventionnement dont elles bénéficient, mais la possibilité même de le faire, outre dans les festivals, est quasi inexistante.
Pro Helvetia – Corodis, etc.
– Evaluer la pertinence du soutien de la Ville de Genève à la Corodis ?
– Revoir la politique de soutien en fonction du passage obligé dans 3 cantons.
– L’institution principale en charge de soutenir la diffusion, Pro Helvetia, ce troisième partenaire des conventions de soutien, semble à chaque fois plus déphasée par rapport à la réalité de la diffusion dans le monde tout en continuant d’imposer des critères de subventions basés sur des données comptables et non pas qualitatives.
– Réévaluer le niveau de compétence de l’institution qui a de la peine à suivre celui des artistes et compagnies qu’elle est censée représenter et qui ne cessent de progresser. L’institution semble paralysée devant la chute dramatique des tournées en Suisse alors qu’il s’agit juste de l’un des effets pervers des conventions de soutien.
– Des instances comme Pro-Helvetia et la Corodis ne doivent devenir des machines (détournées) à coproduire. Elles ne répondent plus à leurs mandats d’organismes aidant à la diffusion.
Intermittence/Permanence
– Imaginer un système intermédiaire entre celui ingérable de l’intermittence en France et celui des compagnies permanentes en Allemagne. Ici, les permanents du théâtre appartiennent à tous les métiers sauf aux métiers artistiques. Aujourd’hui, une compagnie n’est plus que la raison sociale de metteurs en scène qui forment des équipes par projets.
Information – Concertation
– Elaborer une plateforme de concertation avec la Ville, l’Etat et les lieux, concernant les infrastructures en activités (maintien, mise aux normes, adaptation des équipements), complémentarité entre les scènes, et concertation en vue des nouvelles infrastructures prévues (Pavillon de la danse, Nouvelle Comédie, Théâtre de Carouge reconstruit, Nouveau lieu pour les arts de la scène à Vernier…)
– Rendre accessibles les multiples rapports, études, évaluations et audits sur l’activité des arts de la scène à Genève.
Transparence
– Publier les projets artistiques qui ont été retenus et ont donné lieu à la nomination à la direction d’un lieu, de même que le cahier des charges et l’évaluation de l’action menée.
Médiation culturelle
– Indiquer dans quelles enveloppes les nouveaux moyens sont ponctionnés.
Autres
– Le manque de possibilités d’hébergement temporaire économique des artistes en représentation dans les théâtres est un obstacle insurmontable pour les structures du spectacle vivant.
– Nécessité d’alléger les charges administratives des cies.
Rappel : lire les interventions du magistrat lors des Rencontres 2012/13
– Voir également les remarques et commentaires de : Gabriel Alvarez, Gilles Jobin, Serge Martin.
– Voir les Conventions de subventionnement sur le site de la Ville de Genève.
– Voir les Archives des conventions de subventionnement et les rapports d’évaluation sur le site de la Ville de Genève.
Les professionnels des arts de la scène sont également sollicités pour répondre à
l’un des questionnaires réservés aux artistes et aux compagnies ainsi qu’aux directions de lieux.