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Laurence Yadi et Nicolas Cantillon – Cie 7273 | Rencontre Arts de la Scène 2014
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Laurence Yadi et Nicolas Cantillon – Cie 7273

Nicolas Cantillon & Laurence Yadi. © Régis Golay

Réponses de Laurence Yadi et Nicolas Cantillon. Cie 7273. Convention de soutien conjoint avec Pro Helvetia.

 

A1. Quelles sont vos attentes concernant une rencontre entre les acteurs et actrices des arts de la scène et Sami Kanaan, magistrat en charge de la culture en Ville de Genève ?

Un rapport de confiance et avoir pour interlocuteurs des spécialistes, des personnes qui connaissent le milieu de la danse contemporaine et ses problématiques non seulement à Genève mais sur le plan national pour un rapport d’échange professionnel.

A.2. Quelles sont vos 2 revendications prioritaires à faire valoir auprès de Sami Kanaan, magistrat en charge de la culture en Ville de Genève ?

Nous sommes la seule Compagnie de danse conventionnée qui ne dispose pas de studio de répétition. Pourquoi ? Nous en avons fait part mais notre demande est ignorée.

Nous aimerions installer durablement notre Compagnie et salarier à mi-temps nos danseurs pour les fidéliser. Notre Compagnie a fait ses preuves en 10 ans. Notre demande est encore une fois ignorée. On nous demande de patienter depuis 6 ans.

La Compagnie compte actuellement une équipe de 10 danseurs et une trentaine de collaborateurs artistiques (régisseurs, graphistes, vidéastes, costumières…) indispensables à son fonctionnement. Maintenant que nous avons une équipe artistique à la hauteur de nos exigences nous ne souhaitons pas la perdre. La fidélisation passe par un salaire régulier. Hors, des engagements fixes ne sont pas possibles avec les moyens financiers dont nous disposons. Nous souhaiterions mensualiser nos 5 danseurs locaux à mi-temps.

A.3. Avez-vous des questions que vous aimeriez poser au magistrat afin de mieux comprendre le fonctionnement de son département concernant les arts de la scène ?

Pourquoi est ce que toutes les compagnies conventionnées ont désormais le même titre : Compagnie à rayonnement international, le même cahier des charges mais pas les mêmes montants ? Certaines Compagnies tournent moins que d’autres et obtiennent un montant d’aide très élevé. Pourquoi ? Quels sont les critères ?

A.4. Pouvez-vous lister 10 critères qui permettent le mieux de situer et valoriser votre travail (ex : nombre de créations à votre actif, d’années de travail, de dates ou de lieux de tournée, enjeux pédagogiques, de nombre d’employés de votre cie, etc.) ?

En 10 années, la compagnie a travaillé avec toutes les antennes de Pro Helvetia (Egypte, Russie, Pologne, Afrique du Sud…). Cela représente 15 créations, 355 représentations dans 123 villes, 31 pays dont 15 cantons suisses et 76 structures (scène nationales, théâtres, festivals, centres culturels,…)

Chaque création a été jouée à l’international et avec un minimum de 30 représentations par création et environ 50 représentations pour certaines créations.

Nous tournons avec plusieurs pièces du répertoire dans l’année

Les enjeux pédagogiques :

La Compagnie est très réclamée pour son style particulier, soit le Multi styles FuittFuitt, des écoles de formation parisienne comme le CNSM de Paris nous réclament pour l’enseigner à leurs élèves. Mais encore, l’Autriche, la Belgique avec le Conservatoire national d’Anvers…

Nous ne pouvons donner suite à toutes les demandes par faute de temps et de moyens. Si nous avions les moyens d’engager des danseurs à mi-temps alors nous pourrions d’avantage former et diffuser des danseurs tout comme transmettre le style plus rapidement et le rendre plus vite accessible.

Depuis 5 ans notre travail de médiation s’est énormément développé, il rencontre un véritable plébiscite auprès des communes et du public, et dépasse largement le cahier des charges de la convention (plus de 140 workshops, 38 ateliers Danse en famille, partenariat avec le CFC danse, la HEAD, le Marchepieds).

Il y a aussi l’atelier Danse en famille que nous gérons seuls et en plus de notre convention, cela nous prend du temps et nous coûte de l’argent. Cet atelier grandit d’année en année et se développe à grand pas. Il offre des emplois à une douzaine de pédagogues sur Genève et fait rêver des centaines de familles chaque année. La ville ne nous soutien pas malgré nos demandes, elle nous ignore même. Nous sommes obligé d’allouer une partie de notre convention à cet atelier pour le maintenir alors que nous souffrons déjà du manque de financement. Notre compagnie ne peut plus assumer cette tâche, ni financièrement ni en volume de travail. Une subvention spécifique serait nécessaire de façon à maintenir le niveau des prestations.

Le nombre d’employés :

– 2 Directeurs artistiques-Laurence Yadi, Nicolas Cantillon à 100% chacun
Tâches = définition et élaboration du projet artistique de la Compagnie 7273, mise en œuvre et supervision de la production de spectacles, encadrement du personnel de la compagnie et danseurs interprètes, répétiteurs.
-1 comptable-Olivier Stauss à 20%
Tâches = comptabilité, gestion des assurances sociales, gestion du CCP et paiement des factures, établissement et règlement des fiches de salaires, établissement des comptes annuels avec la fiduciaire.
-1 administratrice-Sarah Camara  à 100%. Tâches = administration, gestion financière, production, tournées, diffusion,  communication, fonctionnement.
-1 assistante administrative et logistique-Sophie Lugon Moulin Bovey à 40% (depuis février 2014) .
Tâches = logistique de production, communication de production, autres
-1 coordinatrice-Margaux Monetti à 10% (depuis septembre 2013)
Tâches = coordination des ateliers Danse en famille avec les communes, prospection, bilan.

A.5. Lorsque vous projetez de créer un nouveau projet, savez-vous déjà où vous pourrez le présenter à Genève? A l’étranger ? Avez-vous un rapport privilégié avec une structure genevoise ? Avez-vous un interlocuteur identifié pour le type de travail que vous réalisez ?

Oui, nous pouvons présenter notre projet à La Bâtie et à l’ADC.

Des programmateurs nous suivent à l’étranger depuis plusieurs années comme au Portugal, en Pologne, en Asie, au Moyen-Orient…

Nous n’avons pas de rapport privilégié avec une structure Genevoise en particulier mais nous ne nous sommes jamais fait refuser une programmation ou nous n’avons jamais dû renoncer à un projet pour refus de programmation.

Notre travail contemporain vit avec son temps et il est suivi par des structures qui évoluent avec le temps. Les directeurs des théâtres changent. Les pays étrangers ont une économie variable et des intérêts parfois différents, la culture n’est pas toujours une priorité pour un pays à l’économie descendante. Alors nous bifurquons vers un autre continent. Mais cela est inconscient de notre part. L’appel et la demande nous dépassent bien souvent. Tout comme la politique.

A.6. Quelle diffusion souhaitez-vous pour votre travail (périmètre géographique, type de lieu, type d’accueil, etc.) ?

La diffusion en Suisse est pour nous acquise à ce jour soit : 15 cantons (GE, ZU, BE, LU, VD, JU, TI, FR, NE, BL, GR, TG, AG…).

La compagnie a également développé un réseau de fondations et d’entreprises privées qui la soutiennent (Swatch art, Nestlé).

Nous essayons de nous adapter aux changements internationaux, c’est-à-dire de proposer nos créations là où elles correspondent le mieux et où financièrement il est possible de recevoir une pièce pour 10 danseurs ou un duo. Cela fait parti d’une recherche au quotidien, de rencontres, et du bouche à oreille qui fonctionne bien pour la Compagnie 7273.

Si nous avions un chargé de diffusion ou un tourneur, nous pourrions largement doubler le nombre des représentations.

Nous pouvons jouer sur une scène nationale comme dans un théâtre plus petit, ceci dépend des moyens de la structure, mais aussi de la diversité des pièces de notre répertoire.

A.7. Quelle est selon vous le meilleur moyen d’atteindre votre objectif de diffusion ? Quel est selon vous le meilleur soutien pour vous aider à atteindre votre objectif de diffusion ?

D’obtenir une convention qui correspond à nos activités. Pouvoir engager un tourneur et/ou un chargé de diffusion et de communication. Développer et entretenir le réseau requiert du temps et des déplacements (formation, participation aux Plateformes,…). Structurer les missions de la Compagnie passe par l’engagement de personnel pour répondre à la demande et mener à bien les missions. Actuellement, la diffusion est gérée au même titre que l’administration, la communication et la production par 1.7 emploi temps plein.

A.8. Revendiquez-vous une esthétique définie ? Quels critères ou quels termes utilisez-vous pour définir l’esthétique de votre travail ?

Le groove du Moyen-Orient se dit en arabe tarab. On obtient le tarab grâce à l’exécution du maqâm. Le maqâm est un système musical lié à la religion musulmane et qui s’étend de la Chine au Maghreb. Chaque pays, chaque région a sa façon particulière de jouer les maqâms. Il est le quart de ton, l’entre-ton, qui permet aux musiciens de jouer entre les notes; il donne alors une liberté de jeu qui laisse l’interprète exprimer sa personnalité. Pour trouver son originalité, le maqâm demande rigueur et fantaisie.

Le transfert de cette technique au corps est à l’origine du « multi-styles » FUITTFUITT sur lequel nous travaillons depuis 2003.

Comme le joueur de maqâms qui joue l’entre-note, nous dansons l’entre-mouvement. Cette technique se traduit visuellement par un mouvement continu. On ne peut pas se représenter une unité gestuelle qui est toujours en train de se construire. Le geste est le présent, le passé et le futur. Il existe entre les notes de musique et peut aller plus vite que certaines notes. La notion de temps est alors faussée. Une forme de transe s’opère.

La technique du maqâm est pour nous la meilleure façon d’expliquer théoriquement le fonctionnement de notre danse. Ainsi, elle ne se transmet pas par la théorie, elle passe de corps en corps. On parle de tradition orale pour le maqâm, pour nous il s’agirait plutôt de tradition visuelle ou corporelle, de tradition FUITTFUITT.

S’approprier ces codes nous permet d’élaborer une écriture chorégraphique fantasmatique (ça relève du fantasme ?). Cette écriture explore le plaisir que procure la danse lorsqu’elle semble naturelle. Au Moyen-Orient, elle est présente partout, qu’elle soit religieuse et transcendantale ou festive et débridée. Cette façon d’aborder notre écriture chorégraphique est une manière de se déporter hors de nos constructions archétypales.

Le travail sur l’entre-mouvement est aussi une façon de lier la multitude de références qui traverse nos corps. Ce sont celles, bien sûr, de l’histoire de la danse parce que nous sommes danseurs. Mais la danse ne se nourrit pas que de danse, elle va chercher dans l’histoire de nos corps qui ont vécu.

A.9. Quels engagements souhaitez-vous que les structures prennent pour soutenir et développer au mieux les arts de la scène ? (Développer un public ? assurer la diffusion du projet ? formation continue ? insertion professionnelle ? production des projets ? coproduction ? production déléguée ? autre ?)

Pour nous, le mieux serait de devenir une Compagnie d’Etat, un ballet contemporain accueilli par une structure en tant qu’artistes associés. Cette configuration offre une meilleure visibilité et un accompagnement adéquat (en terme de diffusion, production …) à notre projet artistique.

Au niveau du public, la sensibilisation et la communication sont des fondamentaux à développer de manière accrue par les structures.

10. Souhaitez-vous qu’il existe une ou plusieurs sources de financement publiques pour vos créations (situation actuelle ou une nouvelle répartition) ?

La pluralité des sources de financement est pour la Compagnie 7273 un gage de confiance de la part de divers financeurs publics et non d’un unique. Les diverses sources permettent d’orienter les missions de médiation, de production et de diffusion en fonction des engagements financiers.

Laurence Yadi et Nicolas Cantillon. Cie 7273. 5 septembre 2014.

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