“Un peu d’amour afin d’habiller le désastre”

Scène, Carouge

Le Candide de Voltaire, joué au Théâtre de Carouge, est l’inventaire des malheurs qui accablent l’humanité. De la guerre de Sept ans, conflit majeur du XXVIIIe siècle souvent comparé à  la Première Guerre mondiale, à  celle de Bosnie, massacres, génocides et viols, se sont succédés avec la même cruauté. Souvent considéré comme un conte, Candide est cependant loin d’être une bluette précise Hervé Loichemol qui a voulu retrouver la causticité, la noirceur primitive contenue dans le texte de Voltaire. Les trente chapitres du conte tournent très vite pour adapter le rythme de Voltaire à  l’époque contemporaine, mais le monde de Voltaire ressemble encore un peu au nôtre. “Le panglossisme généralisé qui nous accable depuis, au moins, la chute du Mur de Berlin, s’effondre aujourd’hui, il est désormais dans une impasse technique. Vivons nous dans le meilleur des mondes possibles ?”

Entretien avec Hervé Loichemol

 

Yves Laplace qui a adapté le texte de Voltaire pour la mise en scène d’Hervé Loichemol a inséré des allusions claires aux malheurs des XXe et XXIe siècles.

 

Enregistrement lors de la table-ronde “Ecriture contemporaine” au Grü (6 février 2009)

Candide de Voltaire et Yves Laplace
Mise en scène d’Hervé Loichemol. Théâtre de Carouge, Genève, jusqu’au 15 février 2009. Horaires et infos.

 Infos sur le site de la Cie FOR d’Hervé Loichemol.

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