Un direction bicéphale au Théâtre du Grütli en 2018

Frédéric Polier présente le programme de sa sixième et dernière saison à la direction du Théâtre du Grütli, avant de passer le relais à Barbara Giongo et Nataly Sugnaux Hernandez en juin 2018. Photo Jacques Magnol.

Le département de la culture et du sport (DCS) de la Ville de Genève a nommé un duo à la direction du Théâtre du Grütli. Mmes Barbara Giongo et Nataly Sugnaux Hernandez entreront en fonction en juillet 2018. Leur dossier a été présélectionné par une commission de quatre membres qui a examiné 28 dossiers et effectué un premier tri pour proposer au magistrat un choix restreint de possibilités – trois paraît-il sous l’ancien magistrat – selon des critères qui ne sont pas rendus publics, la décision finale revient à l’actuel magistrat Sami Kanaan. Ce mandat est de trois ans renouvelable une fois, avec une possibilité à bien plaire d’une année supplémentaire.

Nataly Sugnaux Hernandez est actuellement la chargée de production et de diffusion de la Cie Yan Duyvendak. Barbara Giongo est administratrice de la Cie L’Alakran d’Oscar Gomez Mata.

Le département de la culture indique :

“Barbara Giongo et Nataly Sugnaux Hernandez sont actives dans le milieu culturel genevois depuis plus de vingt ans, et ont présenté un projet de « Centre de production et de diffusion des Arts vivants» incluant un « Bureau des compagnies ». L’accompagnement attentif, de la production à la diffusion, des projets de création qui se développeront au Grütli, est au centre de la démarche de ce tandem très complémentaire, affirmant ainsi leur volonté de mettre leur expérience, notamment en matière de diffusion, au service des artistes et de faire du Grütli  ” un miroir de la diversité culturelle de la ville. Ancré au cœur de la Maison des arts du Grütli, leur projet porte une attention particulière à l’accueil des publics et aux initiatives originales favorisant l’accès à la culture, en lien avec la création locale.”

Frédéric Polier passera le relais au duo en juin 2018, après avoir dirigé avec succès l’institution durant six ans.

Quelques jours avant l’annonce de la décision du magistrat, une pétition plaidant “Pour une pluralité des esthétiques théâtrales à Genève” a recueilli une centaine de signatures. Le texte qui opposait une fois de plus le théâtre purement de texte à un théâtre dit contemporain a démontré que le débat n’avait pas avancé d’un pas depuis les débats enflammés engagés lors des Rencontres théâtrales 2012-2013. Le milieu se présente ainsi divisé face à son magistrat principal de tutelle.

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