Nouvelle saison de l’ADC : place au mouvement !

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 “Nixe”, Cindy Von Acker

La saison 2010-2011 de l’ADC s’ouvrira sur un voyage dansé, d’inspirations diverses, dès le mois de septembre. Quinze spectacles – entre créations et reprises – avec trois axes principaux qui s’entremêlent, ainsi qu’un accent mis sur la recherche autour du mouvement.

Retour au mouvement et réappropriation d’autres cultures

Une importance sera accordée à  la danse abstraite, au mouvement pur, qui se charge de créer des athmosphères sans suivre de narration précise. C’est le cas du travail de Gilles Jobin, dont l’idée est de partir du mouvement, en le laissant créer et composer. Le mouvement occupe aussi une place essentielle dans la création de la Cie 7273, qui explore la gestuelle dans ses méandres jusqu’à  l’infini, jusqu’à  l’épuisement, avec Nil.

L’influence d’autres cultures se manifestera au cours de la saison : le Japon, l’Asie, colorent plusieurs oeuvres, dont celle de Myriam Zoulias et Iguy Roulet, qui puise dans la danse Buto l’écoute, la suspension des rythmes. Les Slovaks Dance Collective s’inspirent quant à  eux de danses traditionnelles des pays de l’Est tant dans les postures que dans l’univers musical qui les accompagne.

Des artistes de Genève et de Bruxelles seront présents au cours de cette saison, avec des artistes comme La Ribot, qui nous fera découvrir la quatrième série de ses Pièces distinguées, ou encore Cindy Van Acker avec six solos suivis d’une pièce regroupant les six mêmes interprètes. Anne Teresa de Keersmaeker sera présente aussi avec The Song, une pièce avec des interprètes masculins seulement !

Les thématiques : des mythes revisités

à€ côté d’une thématique et d’une narration moins prédominante pour laisser place au mouvement de s’exprimer par lui-même, des thèmes divers se dégagent de cette saison, avec une récurrence de mythes revisités.
Perrine Valli reprend le mythe d’Adam et Eve, en interrogeant l’identité sexuelle depuis une perspective contemporaine, tandis que Saburo Teshigawara se penche sur le couple aux rencontres manquées, s’inspirant d’Un chien andalou de Buà±uel, film surréaliste de 1929.
Dans un autre registre, Filibert Tologo se penche sur le monde des morts de la culture africaine, avec un questionnement sur la conaissance de soi à  travers l’appréhension de l’inconnu. Rosalba Torres Guerrero et Lucas Racasse s’inspirent quant à  eux d’un voyage au Japon pour nous parler du mythe de la femme dans Pénombre.

C’est ainsi que l’on pourrait caractériser cette nouvelle saison à  l’ADC : par le retour aux origines, sur soi, par la réappropriation de mythes et de cultures, et, toujours, du mouvement… à  partir de nos acquis d’aujourd’hui.

Ekaterina Ermolina

Informations sur le site de l’ADC

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