La qualité de la Bâtie 2017 a largement séduit

La Bâtie 2017. Laurence Yadi et Nicolas Cantillon, “Today”, 2017. Photo Mehdi Benkler.

La 41e édition de La Bâtie-Festival de Genève vient de se clôturer sur un bilan très positif elle a réuni 35′ 500 festivaliers sur 16 jours. Le taux de fréquentation est de 95,2%, ce qui représente une légère augmentation par rapport à 2016 (94,8%).
En termes de spectacles, performances et concerts, le festival a offert 49 propositions réparties entre 23 coproductions et 26 accueils, dont 17 créations.

Le public ne s’y est pas trompé et il fallait s’y prendre tôt pour réserver les têtes d’affiche telles Mathilde Monnier & Alan Pauls, Vincent Macaigne, Peeping Tom, Anna Teresa De Keersmaeker, Mathieu Bertholet, Oskar Gomez Mata.

Florentina Holzinger, “Apollon Musagète”, 2017, coproduction La Bâtie. © Florentina Holzinger.

Parmi d’autres moments forts, le solo de Laurence Yadi a surpris et enthousiasmé, Mohamed El Khatib, encore méconnu en Suisse romande, a trouvé l’adhésion d’un large public en proposant une constellation de projets mêlant pertinemment art et politique, François Chaignaud et quatre solistes virtuoses ont fait la part belle au folklore ibérique, le Ballet Junior a  réalisé une performance impressionnante lors d’une reprise de moments de la dernière pièce d’Olivier Dubois qui a vu ses jeunes danseurs lancés dans une course circulaire sur la Place du Marché à Carouge. L’Autrichienne Florentina Holzinger a jeté le doute dans les esprits qui tiennent à séparer les notions d’art et de spectacle en s’attaquant à la figure d’Apollon, une recherche imprégnée de l’esprit du Body Art et de l’Actionnisme viennois des années 60-70.

 

La Ribot, “Pièce distinguée no 45”, avec Maria La Ribot et Thami Manekehla. Photo Jacques Magnol.

Pour ses vingt ans de l’Alakran, Oscar Gómez Mata et Barbara Giongo ont présenté au Commun un programme largement suivi de performances, rencontres et conférences avec Pierre Mifsud, La Ribot, Delphine Rosay, Esperanza López & Txubio Fernández de Jauregui, François Gremaud, etc.

Ce bilan positif a été marqué par la fidélité et l’enthousiasme du public (les représentations ont majoritairement affiché complet) et par la grande qualité des 49 propositions de la scène contemporaine locale et internationale sélectionnées par Alya Sturenburg Rosssi.

C’est en 1991 que la Bâtie franchit la frontière en associant deux institutions culturelles de France voisine, Château Rouge à Annemasse et Le Nouveau Fusier à Ferney-Voltaire. Ce n’était plus seulement le festival de Genève mais bien celui du Genevois en tant que région qui se dessinait. La Bâtie 2017 a poursuivi la pérennisation de ses partenariats, son rayonnement genevois, vaudois et transfrontalier conséquent, ses nombreuses coproductions, qui œuvrent au rayonnement du Festival, mais aussi le mélange et le rajeunissement du public.

La 42e édition de La Bâtie-Festival de Genève se tiendra du 31 août au 15 septembre 2018.

 

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