La théâtralisation ludique de la marche de Gregory Stauffer

Walking
Walking, Gregory Stauffer. Photos Dorothée Thébert Filliger.

Gregory Stauffer arpente à petits et grands pas le plateau du TU à l’Usine, droit devant, sur les côtés, toujours fermement décidé même quand l’attraction terrestre le couche au sol, et cela en gardant un masque imperturbable sous lequel pointe le sourire d’un joueur.

 

Walking

Walking, Gregory Stauffer.

Dans cette théâtralisation de la marche, Gregory Stauffer procède à sa déconstruction sous les roulements de tambour avant de la reconstruire poétiquement dans un processus où alternent jeu et sériosité. Le jeu quasiment sans paroles est communicatif, il crée un espace commun qui réunit celui qui regarde et le performer animé par une puissante flamme intérieure qui agit dans de multiples appareils vestimentaires, avant de se laisser guider par sa propre boussole intime. “Et soudain, l’insignifiant se met à signifier” (Jelinek), le public conquis rit alors de plaisir.

Walking présente un travail théâtral et chorégraphique lié à la figure du marcheur. Dans un plateau épuré, Gregory Stauffer performe plusieurs personnages protagonistes d’une fable qui nous emmène toujours un peu plus haut, là où le sol brille pour tous.

Walking

Walking. Gregory Stauffer.
TU. Théâtre de l’Usine. Genève.
Du 19 au 28 mars.

Samedi 28 mars, soir de dernière, après la représentation, de 21h à 4h : Saxophone, paillettes et discothèque, danse avec Jean-Claude jusqu’à l’aurore.

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