le grü, black box, photos federal.li.
Par Wu, Yi-hua
 Comparé à d’autres institutions dédiées à l’art contemporain le Théâtre du Grütli, petit mais vivant, est la seule institution artistique genevoise qui dialogue avec les recherches esthétiques sur la scène internationale de l’art contemporain.
Voilà peine un an et demi que le duo formé par Michèle Pralong et Maya Boesch s’est attelé à développer un processus de recherche pluridisciplinaire, et après l’effet de provocation ressenti devant les voitures bien garées, mais sur le toit, dans la rue du Général-Dufour en juin 2006, la pression est montée avec les quatre jours de Débats logoS qui ont fonctionné “comme un exercice d’essorage, pour en finir avec l’antiquité ou comment tordre le cou au fantasme de l’origine, au mythe du miracle grec”. La scène internationale est sur la même fréquence avec des expositions comme “History will repeat Itself” qui se tient en ce moment à Berlin et développe le thème du RE (Renaissance, Re-).
Passée la première impression d’un théâtre rebelle, c’est le moment d’en venir à l’examen approfondi de l’ancien régime du théâtre, avec une série de recherches/productions de dé-naturalisation de représentation sur l’historicité (Les Perses, 7 contre Thèbes, etc.), texte-performance (Stations Urbaines), et l’interrogation continue du rôle de l’acteur, du spectateur.
La salle débarrassée de ses gradins, pour “vider, changer, enlever et, du même coup, modifier les habitudes, noir pour la black box, blanc pour la white box”, les deux co-directrices ont choisi une forme de théâtre qui “transforme l’espace en provoquant des rencontres physiques, en réfléchissant sur le rapport émetteur/récepteur, et en imaginant des variations de rythmes et/ou de temporalités théâtrales”. Dans la foulée, la scène s’est élargie au point de s’approprier l’espace urbain et de s’y confronter par exemple avec Stations Urbaines actuellement sur le toit du Théâtre de Saint-Gervais, ou le projet avorté de Turn Terror Into Sport sur la place Neuve. Et voilà comment le spectateur a eu l’opportunité de s’engager et est devenu actif. Un thème abordé lors de « Metropolis 2007 – The City Is Your Stage – The Stage Is Your City» (Kopenhagen International Theatre).
Le théâtre de la rue du Général-Dufour est désormais relié à la scène actuelle internationale, mais qu’en dit le public genevois ? Michèle Pralong remarque, sans trop s’étonner, que les pièces les plus radicales ou expérimentales attirent un public plus large, comme si la nouvelle identité correspondait à une attente.
Entretien avec Michèle Pralong, codirectrice.
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