Tout peut arriver, le pire est à  venir mais le Jardin botanique nous propose de réagir.

Une installation du Collectif Consumed au Jardin botanique.
Photo : Installation du Collectif Consumed.

Face à  des catastrophes pas si naturelles et interdépendantes le Jardin botanique réagit par une exposition aussi didactique que ludique et artistique.
Loin des discours alarmistes, «REAGIR» propose des actions concreÌ€tes qui peuvent eÌ‚tre mises en pratique par tout un chacun afin de limiter nos impacts sur l’environnement.
Des installations mettent en lumieÌ€re une quarantaine de panneaux bilingues (en français et en anglais), mariant textes explicatifs courts, objectifs et pertinents, aÌ€ de magnifiques photographies prises par satellite. D’un coÌ‚té, arbres calcinés, dunes de sable, mer rendue aux cactus, de l’autre, une vieille pompe de station-service, aÌ€ moitié enfouie, renvoient aÌ€ des massifs aÌ€ la diversité florifeÌ€re extraordinaire. Tableaux contrastés d’un environnement parfois dévasté qui en appelle aÌ€ l’émotivité, ils initient une prise de conscience et encouragent une réaction citoyenne.

La nouvelle exposition montée par les Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève (CJB) en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour l’environnement(PNUE-GRID) réunit des éléments de réponse à  cette question. Elle incite ses visiteurs à  réfléchir sur la consommation de masse en proposant de nouveaux usages qui remettent parfois en cause nos habitudes.

Explications avec Didier Roguet co-commissaire de l’exposition avec Pascal Peduzzi.

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Photo : Un exemple de déforestation mis en scène devant la villa Le Chêne au Jardin botanique de Genève. »

jusqu’au 14 octobre.
programme des animations, conférences et événements sur le site du Jardin botanique.

Actualité

Dans un rapport publié ce lundi 14 mai, l’ONG britannique Christian Aid estime « qu’au moins un milliard de personnes seront obligés de quitter leur habitat actuel au fur et à  mesure que les conséquences du changement de climat se feront plus dures, ce qui aggravera la crise migratoire grandissante. »
Selon le même rapport, « le nombre de catastrophes naturelles a plus que doublé durant la dernière décennie, passant de 193 en 1996 à  422 en 2005, une tendance qui va s’aggraver en raison du changement climatique.
Pour le professeur Robert McLeman de l’Université d’Ottawa, Canada, « les régions qui sont le plus menacées pas ces changements se situent dans des pays déjà  minés par des conflits et qui hébergent des groupes qui posent des problèmes de sécurité aux niveaux national et international. La compétition pour la possession des maigres ressources augmentera les incidences des crises humanitaires. La désertification, la pénurie d’eau, l’érosion côtière, la diminution des surfaces cultivables, sont tous des éléments qui mettent en jeu notre sécurité.
Les régions les plus à  risques, Moyen-Orient, Asie du Sud-Est et couronne Saharienne, sont déjà  en proie à  l’instabilité. Il appartient aux gouvernements de prendre les mesures pour prévenir de telles crises, mais aussi de prévoir une réponse au cas où la prévention échouerait. »
L’ONG est sévère avec les organisations internationales telles la Banque mondiale ou les départements de l’OCDE répartissant les aides et qui ont des politiques propices à  minimiser leurs responsabilités dans les déplacements qu’elles provoquent, Christian Aid parle même de « dysfonctionnements majeurs dans la conduite de projets » ainsi que « l’absence d’évaluation du résultat de leurs actions ».

Les conséquences sont également importantes en Suisse. Swissinfo indiquait en décembre 2006 Les masses glacières se liquéfient à  vue d’oeil. Les glaciers suisses ont perdu entre 3% et 4% de leur masse au cours de l’été dernier. Une fonte comparable à  celle constatée lors de la canicule de 2003. A ce rythme, ces joyaux des Alpes auront quasiment disparu d’ici à  un siècle, estime le glaciologue zurichois Martin Funk. Les glaciers suisses paient un lourd tribut à  l’été 2006 particulièrement chaud en reculant parfois de 2,5 mètres. Aucune amélioration de la situation n’est en vue. «Dans une dizaine d’années, environ 20% des glaciers suisses auront fondu. Dans cent ans, ils auront presque disparu», a indiqué vendredi Martin Funk, glaciologue à  l’ETH de Zurich.

‘Take a moment and picture what it would be like for you if you had to fl ee from your home because of an imminent threat, or because you were being forced out at gunpoint on ethnic, political, religious or racial grounds, or because you got caught in the middle of a civil war or a natural disaster. You couldn’t take many of your belongings with you: you probably would become separated, at least temporarily, from your husband, partner, children, whoever is close to you… In fact, the pillars that make up your life… would be pretty much gone, pretty much in a fl ash… What would you feel? Anyone… who has ever felt desperate for help or dependent on someone else for help, even for a day, will understand what it is to be a refugee or an internally displaced person.’
Roberta Cohen, former co-director of the Project on Internal Displacement at the Brookings Institution, Washington DC.

JM.

Publié dans arts, économie, société