L’Office fédéral de la Culture décerne les Prix suisse de danse 2017

Ariella Vidach, Danxy Music, en 2005 au festival Particules au Théâtre de l’Usine en 2005. Photo Jacques Magnol.

Le 12 octobre prochain, l’Office fédéral de la culture (OFC) décernera à Fribourg pour la troisième fois les Prix suisses de danse. Sont primés Claudio Prati et Ariella Vidach, fondateurs de la compagnie tessinoise AiEP (Prix spécial de danse), Marthe Krummenacher et Tamara Bacci (Danseuses exceptionnelles) ainsi que Kiriakos Hadjiioannou, de la compagnie Antibodies (« June Johnson Dance Prize »). Les quatre pièces lauréates du concours « Création actuelle de danse » sélectionnées par le jury fédéral de la danse seront aussi distinguées à cette occasion.
Le nom du lauréat ou de la lauréate du Grand Prix suisse de danse 2017 sera dévoilé le soir de la remise des prix.

Le Prix spécial de danse va à AiEP/Claudio Prati & Ariella Vidach
En fondant AiEP – Avventure in Elicottero Prodotti en 1988, Claudio Prati et Ariella Vidach avaient pour but d’explorer l’application des nouvelles technologies à la danse contemporaine. Depuis, une vingtaine de chorégraphies ont vu le jour, qui explorent l’univers de la communication entre l’homme et la machine par le biais de différents procédés de capture d’images et de techniques interactives.

Les deux tessinois reçoivent le Prix spécial de danse en récompense non seulement de leur rôle pionnier en Suisse, mais aussi de leur engagement de longue date en faveur des arts de la scène et de la culture au Tessin. Le montant du prix s’élève à 40 000 francs.

Tamara Bacci et Marthe Krummenacher – danseuses exceptionnelles
Ce sont deux femmes aux parcours artistiques similaires et au rayonnement hors du commun qui se voient consacrées cette année danseuses exceptionnelles.

Tamara Bacci, née en 1970 à Genève, est une interprète polyvalente et charismatique. Elle a fait ses débuts au Ballet Junior de Genève, avant de danser pour des compagnies internationales. Elle travaille aujourd’hui comme danseuse indépendante.

“Puissante, absolue, charismatique, Tamara Bacci poursuit une carrière aussi éclectique qu’exigeante, en Suisse et à l’international, au sein de grandes compagnies de ballet institutionnelles, comme auprès de créateurs de renom de la scène indépendante. Tous les styles s’incarnent en sa personne. Interprète aussi intense que précise, à la fois subtile et spectaculaire, elle confère une rare densité à l’espace.” Philippe Olza, membre du jury.

Marthe Krummenacher, née en 1981 à Southfield, dans le Michigan, a elle aussi fréquenté l’Ecole de danse et le Ballet junior de Genève. Elle a dansé pour la compagnie Nederlands Dans Theater 2 et la Forsythe Company, avant de revenir sur les scènes genevoises en 2007, qu’elle enrichit depuis de sa personnalité engagée et de son esprit critique. Les lauréates reçoivent chacune un montant de 25 000 francs.

“Marthe Krummenacher est cette merveilleuse danseuse douée d’une sensibilité et d’un naturel hors du commun dans l’expression et d’une stupéfiante technique. Chacun de ses gestes est crédible. Ses interprétations sont la poésie, la passion, la beauté et la virtuosité incarnées. Brigitta Luisa Merki, membre du jury”.

Quatre lauréats pour le concours « Création actuelle de danse » pour les saisons 2015/2016 et 2016/2017
Sur les 74 inscriptions au concours « Création actuelle de danse », le jury a retenu quatre œuvres exceptionnelles pour les saisons 2015/2016 et 2016/2017 :
– «inaudible», de ZOO/Thomas Hauert, une œuvre chorégraphique virtuose qui oscille avec humour entre l’art et la culture pop en mêlant improvisation et Mickey Mousing ;
– «iFeel3», de *Melk Prod./Marco Berrettini, dont les mouvements répétés des danseurs – sur un fond de musique électro – questionnent les expériences sociales individuelles ;
– «Le Récital des Postures», dans lequel Yasmine Hugonnet utilise son corps comme un instrument et façonne des formes et des comportements évocateurs ;
– «Creature», une chorégraphie dans laquelle József Trefeli et Gábor Varga analysent et réinventent avec ironie les danses traditionnelles hongroises de leur enfance. Les lauréats reçoivent 25 000 francs chacun.

June Johnson Dance Prize
Attribué par concours en collaboration avec la fondation Stanley Thomas Johnson, le « June Johnson Dance Prize » récompense la création chorégraphique innovante de jeunes artistes.
Parmi les 14 projets déposés, c’est «Hyperion – Higher States Part 2», de la compagnie Antibodies de Kiriakos Hadjiioannou, qui a été retenu. Ce spectacle minimaliste auquel participent aussi Tamara Bacci et Nancy Stamatopoulou a été créé par Kiriakos Hadjiioannou et Fabrice Mazliah. Le prix est doté de 25 000 francs.

Nouvelles mises au concours des Prix de danse dès le 5 septembre:
Les nouvelles requêtes relatives aux concours « Création actuelle de danse » de la saison 2017/2018 et « Patrimoine chorégraphique » (projets 2018) peuvent être déposées entre le 5 septembre et le 6 novembre 2017 sur le site de l’OFC à la rubrique  Mises au concours actuelles

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