Les mélomanes sont des gens respectueux de leur environnement.

Sur la scène de l’ADC à  la Fête de la musique, l’association danse-habile favorise la rencontre entre danseurs avec ou sans handicap. Photo: Gisela S. Artopoeus-Ranke.

Plus de 250’000 personnes ont profité de l’édition 2008 qui s’est déroulée dans une ambiance détendue. Jeudi soir, les nuages qui couvraient une partie de la ville angoissaient certains organisateurs ne sont restés qu’une menace. Dimanche, en fin de manifestation, Patrice Mugny, Président du Département de la culture et Maire de Genève, a même attribué à  la température agréable qu’aucun débordement, accident ou même incident ne se soit produit. Le magistrat s’étonnait même du degré de conscience environnementale démontré par les spectateurs, “au petit matin, les Bastions étaient plus propres qu’un lendemain de week-end normal, mais c’est aussi grâce aux cinq cents personnes qui travaillent dans les coulisses”.
La scène de l’ADC a obtenu un grand succès, et si auparavant l’on a pu regretter l’installation confortable de la cour du Musée d’art et d’histoire, l’avantage est à  la nouvelle scène proche de l’Alhambra qui peut accueilir trois cent cinquante personnes, contre moins de cent auparavant. Des compagnies juniors, à  Alias ou 7273, en passant par Danse Habile, c’est une grande partie des compagnies de danse contemporaine installées dans la région qui était présentée.
La nouveauté résidait cette année dans la mise à  disposition de trois scènes libres, accessibles à  quiconque, qui après un début timide vendredi soir a réuni artistes et spectateurs. Pour Laurence Felder, coordinatrice “les musiciens sont venus prendre leurs marques pour revenir se produire l’an prochain”. Thierry Sartoretti, l’autre coordinateur, voit dans ces participations libres “le signe que les artistes commencent à  spproprier la fête, s’installant même hors du périmètre initialement dévolu”. Cette liberté offerte aux artistes, en sus d’un programme éclectique, est certainement une des clés du succès de la fête qui réunit le plus de spectateurs dans l’année. Et tout cela, selon le magistrat, pour un budget d’à  peine deux millions de francs pour cinq cents concerts, sans compter les scènes libres et autres interventions off.

L’an prochaine, la fête coincidera avec celle organisée en France, simple effet du calendrier puisque le 21 juin sera un samedi, soit du 20 au 22 juin.

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