Larry Gagosian à  Genève: « Just for Fun »

shark damien hirst

“The Physical Impossibility of Death in the Mind of Someone Living” by Damien Hirst (1991)

L’ouverture de la galerie Gagosian est traitée à  Genève dans les rubriques «culture », le marchand qui n’accorde que rarement des interviews a cependant choisi le Financial Times pour rappeler qu’il gère un « business » et que les galeries « cachent trop souvent l’aspect mercantile de leur profession ». Larry Gagosian, classé, par le magazine Art Review, 1er parmi les cent personnes les plus importantes du marché de l’art, présente des artistes comme Jeff Koons, Takashi Murakami et Damien Hirst, mais aussi … Claude Monet (ce printemps à  New-York). A Genève, il s’est installé à  la place Longemalle, loin des Bains, où il présente “Giacometti en Suisse”, jusqu’au 5 mars 2011. Son plus proche réel rival est à  moins de 300 kilomètres, il s’agit du marchand zurichois Iwan Wirth, qui apparaît à  la troisième place du même classement.
Le marchand étatsunien, cité par le FT, s’estime satisfait de travailler dans le meilleur des mondes: «Je n’ai pas réinventé la roue, mais en rendant le marché global, j’ai apporté ma contribution ». Que pense-t-il de cette tendance des marchands à  ouvrir des galeries tout autour du monde? «Â Je ne suis pas sûr que ce soit nécessaire, mais c’est “fun” ».

Jacques Magnol

Commentaire

Selon l’un des plus actifs marchands de la place,” le marché local compte une petite clientèle qui achète des pièces dont le prix est compris entre 20’000 et 100’000 francs. Les galeries survivent avec des oeuvres vendues entre 5’000 et 10’000 francs, car il faut bien décorer les appartements, mais la valeur d’investissement, déjà  aléatoire, est inexistante pour la production d’artistes absents du marché international. L’accès à  ce marché passe par la foire de Bâle, mais la présence des galeries romandes à  Art Basel a déjà  été fortement réduite par la direction et une réduction encore plus stricte se prépare pour 2011.” L’événementiel relève aujourd’hui du branding car ce qui est acheté est moins important que chez qui l’achat est effectué.
J.M.

Publié dans arts, économie, expositions