La Passerelle au MAH va bien au-delà d’une simple promenade

Plasmah – La Passerelle (2024) Vincent Lamouroux (1974). Photo : Marianne Percherancier ©MAH.

Le programme PlasMAH, initié par le Musée d’art et d’histoire (MAH), vise à valoriser l’architecture du bâtiment historique conçu par Marc Camoletti et inauguré en 1910. Chaque été, un.e designer, architecte ou artiste est invité.e à s’approprier la cour intérieure du musée pour y créer une œuvre ou une structure éphémère, enrichissant ainsi l’expérience des visiteurs. PlasMAH, conçu en parallèle au projet d’agrandissement et de restauration du MAH, explore les potentialités de cet espace central, tout en incitant à la réflexion sur l’avenir du musée et ses interactions avec le public.

Pour inaugurer ce cycle, l’artiste Vincent Lamouroux a réalisé La Passerelle, une structure en bois suspendue à 8,70 mètres au-dessus de la cour, reliant deux façades éloignées de 28 mètres. Cette œuvre propose une déambulation aérienne unique, offrant une perspective nouvelle sur l’architecture du musée.

Cependant, traverser La Passerelle va bien au-delà d’une simple promenade. Légèrement mobile, elle crée une sensation de vertige, oscillant entre crainte et étrangeté. La structure bouge subtilement sous les pas, ce qui exacerbe l’expérience corporelle et sensorielle des visiteurs. Cette instabilité provoque un sentiment ambigu, mêlant fascination et inquiétude, rappelant la fragilité de l’équilibre. Ce dialogue entre la structure flottante et la gravité pousse à une réflexion sur la perception de l’espace et du mouvement, faisant de chaque traversée une expérience à la fois physique et introspective.

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