Philippe Macasdar place son ultime saison aux commandes du Théâtre Saint-Gervais sous le signe de l’accueil et de la réflexion sur ce la finalité d’un théâtre, ce lieu où l’on vient pour se divertir – dans le meilleur sens du terme – et établir des contacts.
L’initiative s’inscrit dans la logique de l’engagement et la persévérance de Philippe Macasdar à susciter et entretenir le débat sur la place et la mission du lieu théâtre dans la cité.
Il fallait un titre à cette dernière saison, et Grand Hôtel est directement inspiré par l’erreur de quelques touristes qui se présentent régulièrement en pensant se trouver à l’Hôtel Saint-Gervais, et ce n’est pas le nouvel aménagement du théâtre, avec réception adéquate et chambre à l’étage, qui évitera de nouvelles confusions.
L’idée généreuse précise celui qui préférerait le terme d’animateur à celui de directeur est « d’inviter une trentaine d’artistes de novembre à juin, et leur laisser champ libre pour des soirées, des évènements, des ateliers, des spectacles et des nuits présentés dans le nouvel espace du 7ème étage mais aussi dans les autres salles de Saint-Gervais : tel est le projet du Camp de base.
« Lieu du désaccord partagé », pour reprendre les termes de son « inventeur » Jean-Paul Curnier (1951-2017), bouillonnante plateforme de démocratie incertaine, le Camp de base est ce lieu qui fourmille d’art et d’amitié, qui ébranle nos certitudes et éprouve nos habitudes. Si la liste des artistes est connue, ainsi que les dates de leurs interventions, le contenu relève du work in progress. Des propositions légères et conviviales sur la forme, fortes et engagées sur le fond, spécialement conçues pour s’intégrer dans la scénographie modulable imaginée par le collectif Galta, et qui se découvrent au fil de la saison dans le Bulletin du Camp de base. »
Des contacts et des découvertes, il y en aura à tous les niveaux et à tous les étages durant les neuf prochains mois, du 7étage où est installé le Camp de base, jusqu’en bas dans la salle de théâtre. En résumé, la saison se déroulera autour de deux pôles : d’une part les spectacles, et de l’autre le Camp de base qui accueillera tout ce qui n’est pas théâtre, c’est à dire des ateliers tel l’Atelier de design civique animé par Ruedi Baur, l’Atelier théâtre du monde qui proposera des workshops de trois jours, l’Atelier chasseurs de sons d’Isis Fahmy et Benoît Renaudin, et Les voisins du 3ème ou un atelier de théâtre ouvert à tous.
Dormir à l’Hôtel Saint-Gervais
Comme tout établissement de renom, le Grand Hôtel Saint-Gervais dispose de sa chambre emblématique. Aménagée par le collectif Galta et lovée au 5ème étage, la Chambre se découvre en compagnie de Philippe Macasdar, tous les mercredis et jeudis après-midi, jusqu’à Noël.
Six vendredis durant l’année, la Chambre du 5ème étage reste ouverte toute la nuit, de 22h à 7h. Jusqu’à quatre personnes passent la nuit sur place et profitent d’une expérience théâtrale inédite: un tête-à-tête avec un comédien pour un spectacle taillé sur mesure, le théâtre de vos rêves chuchoté dans le creux de l’oreiller.
Les nuits du Camp de base : Aux mêmes dates que les Nuits de la Chambre, le Camp de base reste ouvert du soir au matin, de 22h à 7h. Jusqu’à 30 personnes sont conviées à passer la nuit au 7ème étage au fil d’un programme spécialement concocté par un artiste invité. Lits de camp, petit-déjeuner inclus, sur réservation, 30.- par personne.
Côté théâtre, le public retrouvera lors des douze spectacles plusieurs connaissances dont Matthias Langhoff, Claude Inga Barbey / Doris Ittig, tg Stan, Latifa Djerbi, un programme à consulter sur le site Saint-Gervais Genève Le Théâtre