Genève se dote d’un nouvel espace culturel

 Salle de théâtre et/ou de spectacle d’environ 80 places assises. (agrandir)
La Ville de Genève et la Fondation Hans-Wilsdorf aménagent un nouvel espace culturel et offrent un tremplin aux jeunes talents.Un nouvel espace culturel sera bientôt disponible au centre-ville. Les travaux de transformation de l’ancien abri de la protection civile situé sous la terrasse d’Agrippa d’Aubigné vont démarrer le 14 janvier prochain.

Ce projet résulte d’un partenariat entre la Fondation Hans-Wilsdorf et le Département de l’environnement urbain et de la sécurité de la Ville de Genève, présidé par le conseiller administratif Guillaume Barazzone. Le département de l’environnement urbain et de la sécurité gère le lieu qui est un ancien abri de protection civile. Guillaume Barazzone nous précise que l’opération n’est pas à la charge de la Ville car elle s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec la Fondation Wilsdorf qui en assure le financement.
Un Conseil de fondation en cours de création réunira quatre partenaires: le département de l’environnement urbain et de la sécurité, celui de la culture et du sport, la Fondation Hans-Wilsdorf et la fondation sans but lucratif  “L’Abri”. Cette dernière fonctionnera de manière autonome et nommera un programmateur qui présentera des spectacles, des expositions, etc. à destination du grand public. L’idée de base de la Fondation Hans-Wilsdorf est de permettre à de jeunes talents de se faire connaître.”

Ecouter l’intervention de l’architecte Alexandar Kortus, atelier d’architecture Brodbeck-Roulet

“D’une superficie de plus de 600 m2, « l’Abri » viendra enrichir l’offre culturelle genevoise grâce à un concept inédit. L’Abri a comme but de proposer un lieu de rencontre, de répétition, d’exposition et de représentation pour des jeunes talents pratiquant les arts de la scène (musique, théâtre, poésie, lecture, danse, etc…), les arts plastiques (peinture, sculpture, photo, etc…) ou toute autre forme d’expression artistique. L’autorisation de construire a été délivrée sans aucune opposition. L’atelier d’architecture Brodbeck-Roulet dirigera les travaux qui permettront aussi de valoriser le patrimoine de la Ville, puisque l’Abri se trouve à l’intérieur des remparts historiques de la cité. Le chantier durera une année et demi (dont cinq mois de terrassement).

salle polyvalente

Parfaitement insonorisé, idéalement placé, à proximité des transports publics et des parkings publics (Saint-Antoine, Mont-Blanc), l’Abri se composera de trois salles :

  • une salle de théâtre et/ou de spectacle d’environ 80 places assises ou 150 debout,
  • une salle polyvalente permettant d’accueillir une large gamme de styles musicaux ainsi que des performances artistiques et/ou des expositions,
  • un espace central qui sera dévolu à l’accueil des spectateurs, tout en leur permettant de se désaltérer dans un cadre convivial lors des entractes.

A l’étage, deux salles de répétition seront à disposition des artistes. Un atelier de photographie sera aussi intégré à cette structure. Ce nouveau lieu culturel sera géré par la fondation sans but lucratif « l’Abri » qui travaille sur une programmation basée sur l’excellence et l’élégance artistiques.”

Ce projet a été lancé par Pierre Maudet en 2011. Voir également le site de la Ville de Genève.

Mise à jour 9.01.2013 :

Réponse au commentaire de Gilles Jobin (ci-dessous) par Alexandar Kortus, architecte EPFL SIA, Atelier d’architecture Brodbeck-Roulet :

« Les spectacles de danse ne se dérouleront pas dans la salle de théâtre, mais dans la salle polyvalente. Un praticable sera installé au centre et les spectateurs se tiendront devant ou autour, assis ou debout, selon la configuration désirée par le ou la chorégraphe. »

J.M.

Publié dans expositions, politique culturelle, scènes
2 commentaires pour “Genève se dote d’un nouvel espace culturel
  1. gilles jobin dit :

    Selon l’image, la pente du gradin est très faible, on ne doit pas voir le sol depuis la salle, ce qui est ennuyeux pour la danse et les pratiques scéniques contemporaines…

  2. gilles jobin dit :

    Mon commentaire ne parlait pas uniquement de la danse mais des pratiques scéniques contemporaine, sot au oins 50% de la production scènique régionale. La bonne nouvelle est qu’il y aura de la danse? Donc ce que l’on nous dit c’est que la danse aura un public “autour, assis ou debout” et que le théâtre se fera donc debout et que l’on ne verra pas les jambes des acteurs et des musiciens… Construire un lieu de représentation en 2013, au XXIème siècle sans que les spectateurs puissent voir le sol est anachronique. Est ce que l’on a consulté des professionnels de la scène pour concevoir l’installation technique? Va-ton vraiment faire une salle de “théâtre” ou on ne voit qu’un pourcentage du cors des acteurs? Le théâtre est donc bel et bien un art “différent” des autres arts et qui ne nécessite pas d’être vu à 100%? A quoi on servit les Rencontres Théâtrales si l’on n’a pas compris qu’il ‘y a pas de différence entre la technique de scène du théâtre et des autres arts de la scène? Quand un chorégraphe réagit à un espace scénique en devenir, en disant en quelque sorte qu’il ne pourra pas s’y produire car l’espace est inadéquat ne devrait-on pas s’interroger plutôt que botter en touche? Qui a fait le conseil technique de spectacle de ce projet? Une salle de couleur claire, avec un rideau rouge et un gradin plat apparemment non mobile? Je suis danseur et chorégraphe, mais je me suis mis à la place de l’acteur, c’est la vision d’artiste de l’image vue de la scène, et c’est vraiment inquiétant comme rapport au public…