Filmar en América Latina 2019 toujours fidèle au cinéma d’auteur

La 21e édition du Festival FILMAR en América Latina se tiendra du 15 novembre au 1er décembre 2019 à Genève ainsi que dans des communes du canton et de France voisine. Plus de 80 œuvres cinématographiques, dont 16 films en compétion et des films en langues autochtones faisant la part belle aux peuples indigènes, seront projetées. Trois tables-rondes figurent également à l’affiche. Le public pourra débattre avec 25 invité-e-s venu-e-s d’Amérique latine et de Suisse.

Parmi les 25 personnalités confirmées figurent trois cinéastes incarnant le renouveau, la diversité, l’originalité et la vitalité du cinéma latino-américain: Jayro Bustamante (Guatemala); Julio Hernández Cordón (Mexique-Guatemala-États-Unis) et Alejandro Moguillansky (Argentine, El Pampero Cine). L’activiste Mônica Benício, célèbre défenseure des droits humains au Brésil, sera également présente. Cette année, le Guatemala et le Brésil seront particulièrement représentés avec plusieurs cinéastes.

La dernière œuvre du réalisateur chilien Patricio Guzmán, La cordillère des songes, ouvrira le Festival, vendredi 15 novembre à l’Auditorium de la Fondation Arditi, en présence du Président du Conseil d’Etat de Genève Antonio Hodgers. Le voyage extraordinaire de Celeste García, signé Arturo Infante (Cuba), clôturera cette 21e édition, après la remise du Prix du Public et du Prix du Jury des Jeunes, à l’Auditorium Arditi, dimanche 1er décembre.

Dirigé par la cinéaste genevoise d’origine chilienne Vania Aillon, le Festival est une vitrine importante du cinéma d’auteur qui résiste à la déferlante des productions hollywoodiennes en Amérique latine. FILMAR proposera plus de 80 longs-métrages de fiction et documentaires, ainsi qu’une vingtaine de courts-métrages et films d’animation, venus des pays suivants : Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, Cuba, Équateur, El Salvador, Guatemala, Mexique, Pérou, Uruguay et Venezuela.

Films en langues amérindiennes à l’honneur

En cette Année internationale des langues autochtones proclamée par les Nations Unies, FILMAR s’associe avec son partenaire de longue date, l’ONG Traditions pour Demain, pour présenter un cycle de films en langues autochtones qui témoignent de la situation actuelle des peuples amérindiens. L’écart entre traditions ancestrales et modernité, ou l’héritage d’une culture et ses défis pour survivre, sont parmi les thèmes de FILMAR en idioma, à travers des films venus d’Équateur, du Mexique et du Pérou.
« Les revendications ne manquent pas et celles des peuples amérindiens auront une place de choix avec des films qui nous rappellent qu’il est fondamental de se souvenir d’où l’on vient », affirme Vania Aillon.

Les oeuvres cinématographiques en compétition

La section OPERA PRIMA (Première œuvre) proposera huit films : Aquì y ahora (de Paz León) ; Baracoa (de Pablo Briones), Cartero (de Emiliano Serra) ; La arrancada (de Aldemar Matías) ; Los días de la ballena (de Catalina Arroyave Restrepo); Perro bomba (de Juan Cáceres) ; Los tiburones (de Lucía Garibaldi) et Jazmines en Lídice (de Rubén Sierra Salles). Sous la houlette du cinéaste colombien Jorge Cadena, le Jury des Jeunes OPERA PRIMA choisira le lauréat d’une distinction cofinancée par Terre des Hommes Suisse, Eirene Suisse et SWISSAID Genève.

La section FOCUS SUD comprend huit films en compétition pour le Prix du Public : A Febre (de Maya Da-Rin) ; Blanco en Blanco (de Théo Court) ; By the name of Tania (de Bénédicte Liénard et Mary Jimenez) ; Divino Amor (de Gabriel Mascaro) ; El concursante (de Carlos Osuna) ; La Llorona (de Jayro Bustamante) ; Niña errante (de Rubén Mendoza) et Solo (de Artemio Benki). Le Prix du Public FOCUS SUD est cofinancé par la Fédération genevoise de coopération et Helvetas.

La section REGARDS ACTUELS propose une sélection du cinéma latino-américain actuel, avec des avant-premières et des films qui ne seront sans doute visibles nulle part ailleurs.

HISTOIRES QUEER et AU FRONT plongeront les spectateurs dans des fictions et des documentaires poignants, militants ou inspirants afin de mieux saisir des réalités d’actualité. (Programme en pièce jointe).

FILMARCito séduira les cinéphiles en herbe et leurs accompagnant×e×s, grâce à des courts-métrages venus d’Argentine, Bolivie, Chili, Colombie, Pérou et Mexique. Le programme pédagogique de FILMAR permettra aux écolier×ère×s et collégien×ne×s d’en savoir plus sur les richesses du continent latino-américain.

Tables rondes et conférence

Trois tables-rondes publiques faciliteront l’approfondissement de thèmes en lien avec le cinéma. La première se penchera sur les Représentations du conflit armé en Colombie; la deuxième sera consacrée à Filmer les femmes: le regard des femmes sur les femmes. La troisième fera le lien Entre Cuba et la Suisse: deux approches de la formation au cinéma documentaire, un échange proposé par FILMAR entre des formateurs et cinéastes issus de deux grandes écoles de Suisse et de Cuba: la Haute École d’Art et de Design de Genève (HEAD – Genève) et la Escuela Internacional de Cine y Televisión de San Antonio de los Baños à Cuba (EICTV). Le Pour-cent culturel Migros soutient les réalisatrices et réalisateurs de la relève dans le cadre de cette rencontre.

Le Brésil des années 1960 fera l’objet d’une conférence de Lilia Lustosa de Oliveira, spécialiste du Cinema Novo brésilien, en partenariat avec l’Université de Genève, suivie de la projection de Terre en transe, film étendard de Glauber Rocha et du Cinema Novo brésilien, réalisé peu après le coup d’État militaire de 1964.

Festival Filmar en América Latina, du 15 novembre au 1er décembre 2019

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