Des sorcières content la vieille-ville de Genève

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Vendredi 8 novembre, durant la Nuit du conte, Swisstales propose un tour de la vieille ville avec « Les Vieilles ».

Si vous aimez les histoires, Deirdre Foster en a de merveilleuses pour vous. Il y aura du rire, de la PEUR, des fantômes à échasses et une musique entrainante. Rendez-vous est fixé à à la Maison de quartier de Chausse-coq à 20h avec les trois jeunes comédiennes, qui, glissées dans la peau de trois vieilles sorcières apparemment tout droit sorties des bas-fonds de la ville, nous en conteront les secrets accompagnées par la musicienne Yveline Schwab.

Alexandra Camposampiero, Deirdre Foster et Marjorie Guillot, rêvent de recréer un espace où l’on prend à nouveau le temps d’écouter des histoires. « Un espace où l’on prend le temps d’imaginer et de rêver. Un espace où l’on prend le temps de se faire des farces. Un espace temps qui redonne du temps au temps.
Accompagnées de la musicienne, et juchées sur des échasses, les 3 Vieilles, Kifil, Kikou, Kikoup, prennent en charge tour à tour les contes au fil de la soirée. Puis elles content à 2. Puis à 3… un vrai méli-mélo où elles-mêmes s’emmêlent les pinceaux jusqu’à s’en disputer le partage, le tout dans un travail choral et rythmique pouvant se dissoudre dans un univers chaotique organisé. « De part leur désinhibition sénile, les personnages des Vieilles parlent de tout: Elles dénoncent, elles critiquent, elles se moquent… sans limite et sans la moindre peur, elles disent tout haut ce qu’elles pensent. Par cette caractéristique qui les habite, ces Vieilles écervelées deviennent malgré elle porte-parole de la société ».

 

Pourquoi les comédiennes ont-elles choisi de se transformer en sorcières ?

« Le fait de porter à la scène trois Vieilles Sorcières laides jouées par trois jeunes comédiennes prend tout son sens aujourd’hui et ce pour plusieurs facteurs.
Premièrement, notre société et notre culture tendent trop souvent de museler la femme afin de la faire entrer dans le moule réducteur des rôles assignés. La femme sauvage intuitive a totalement disparu des mœurs. Par le biais de ces personnages , nous comptons rendre le potentiel féminin dans tous ses dons créateurs, instinctifs et son savoir immémorial. A travers les mythes et légendes et l’évolution contemporaine de l’identité féminine, nous proposons de retrouver la part enfouie de la femme pleine de vitalité et de générosité, vibrante, donneuse de vie qu’incarnent  les Vieilles.  En réintégrant les sorcières aujourd’hui, nous réintégrons les femmes de savoir et de connaissances dont les capacités intellectuelles et de savoir ancestraux faisaient peur aux hommes.
D’autre part, nos trois Sorcières représentent les figures féminines de l’humanité mais aussi les exclus de notre société contemporaine. Faire exister trois Vieilles dames sur scène, c’est donner le droit à la parole aux minorités défavorisées. Et c’est aussi une manière de réattribuer la fonction de transmetteurs aux aînées. »

 

D’où viennent ces Vieilles ?

 

Dossier Les _vieilles_ dernière version

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Tour de la mort qui tue pour rire
Les Vieilles de la vieille ville.
Nuit du conte. Swisstales.ch

8 novembre 2013. 20h00. Maison de Quartier Chausse-Coq

En faveur de la Fondation « Conteurs sans frontières »

Et: samedi 23 novembre
Conteurs contest. Collectif de conteurs romands. Maison de quartier de Chausse-coq, rue Chausse-Coq 6. Genève. Réservation 079 648 30 32. Enfants: 17h et 18h15. Gratuit. Adultes 20h30, 22h15, 23h30.

Extraits de contes du répertoire des Vieilles

ARGENT

Une vieille désire ardemment la richesse. Toute sa vie, elle ne pense qu’à l’argent, elle ne prie que pour obtenir de
l’argent.
Un jour d’hiver, en revenant du marché, elle voit un gros porte-monnaie, pris dans la glace du chemin.
Elle pense que ses prières sont enfin exaucées, elle essaie de le prendre, mais n’y arrive pas.

Tenu par la glace, l’objet lui résiste

Alors la vieille pisse sur le porte-monnaie
Pour faire fondre la glace

Et elle se réveille dans un lit tout mouillé.

SEXE

Voilà enfin la réponse à une énigme qui vous agaçait depuis longtemps.

 Un jour, il y a vraiment très longtemps, la verge, le vagin et les testicules entendirent parler de fruits délicieux, dont ils raffolaient et qui venaient d’apparaître dans un certain arbre.

Ils se rendent auprès de cet arbre. La verge, très agile monte allégrement dans les branches, suivie tant bien que mal par les testicules.

Le vagin lui, n’a aucun moyen de monter dans les branches, il reste donc en bas.

La verge, qui aimait bien le vagin, lui lançait des fruits de temps en temps, tandis que les testicules, très égoïstes, restaient sourds à ses appels et s’empifraient largement dans les branches.

Tout à coup, un orage effrayant éclate. La verge dégringole rapidement de l’arbre, s’approche du vagin et lui demande de la laisser entrer pour qu’elle puisse se mettre à l’abri

Reconnaissant, le vagin accepte. Il s’entrouvre et la verge s’y précipite, bien protégée du vent et de la pluie.

Les testicules, eux aussi descendent de l’arbre et demandent asile au vagin, car la tempête s’aggravait.

Mais le vagin refuse net. Il dit aux testicules qu’il n’avait aucune raison de les protéger et que d’ailleurs, il n’y avait plus de place.

Et c’est pourquoi depuis ce temps-là, avec ou sans orage, les testicules restent dehors.

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