“Caillou” de Myriam Boucris : La société n’est pas indifférente à  la marge, elle se carapace

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Pour Caillou, joué au Théâtre de la Traverse, Myriam Boucris a reconstitué le lieu de vie d’un marginal en butte aux incessantes vexations de jeunes aussi défavorisés que lui. La pièce ne cache pas la violence crue qui règne dans le milieu, mais l’homme est un être social et s’il a perdu l’habileté du langage pour communiquer, le faire ensemble permet de construire d’autres relations, et même d’échanger une certaine tendresse.

Ils ne sont pas comme la majorité d’entre nous, ils ont perdu leurs repères ou en ont adopté d’autres et ils ont décidé de vivre en marge de la société. Sans maison, parfois sans famille, sans travail, reliés provisoirement à  un foyer, ils refusent d’autant plus les règles que la société les rejette. Leur nombre augmente et ils n’hésitent plus à  s’installer dans les rues des centre-villes forçant ainsi la “bonne” société qui a tant de mal à  les tolérer à  une douloureuse prise de conscience. Ont-ils volontairement choisi la marge et un autre mode de vie ?
Entretien avec Myriam Boucris et Isabelle Caillat, respectivement auteur et metteur en scène, assistante de mise en scène et comédienne. Par Jacques Magnol.

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Caillou, La Traverse, du 5 au 16 mai 2009. Jeu: Myriam Boucris, Isabelle Caillat, Denis Correvon et Peter Palasthy.

 

Myriam Boucris et la Cie Tohu Wa Bohu

Après avoir conçu, co-écrit et mis en scène des spectacles mêlant musique et théâtre, joués à  Paris oû elle vivait alors (Le poète encerclé, Titre provisoire et La Tombée du jour), Myriam Boucris s’est installée à  Genève. La saison dernière la Cie Tohu Wa Bohu a créé à  la Traverse une fable musicale intitulée Bulle. Ce spectacle est rejoué au Théâtre de Cachan à  Paris. Un nouveau programme de concerts vient aussi de voir le jour sous l’aile de Tohu Wa Bohu: myriam Boucris et Joseph Frusciante ont donné leur première représentation d’Oyat au Théâtre de l’Orangerie en août 2008.

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