Débat, le 15 mars : Quelle place tient la culture dans l’attractivité de Genève ?

Mardi 15 mars. De 12h15 à  13h45 au Théâtre du Grütli. Avec MM. :
Philippe Chaudoir, Professeur en sociologie des politiques urbaines, Institut d’Urbanisme de Lyon.
Jean-Yves Marin, Directeur des Musées d’art et d’histoire de Genève.
Pierre Maudet, Conseiller administratif de la Ville de Genève
Modération: Jacques Magnol, journaliste, fondateur de GenèveActive.com

Les métropoles européennes comme Bruxelles, Lille, Berlin ou Barcelone, se livrent à  une intense compétition pour développer leur attractivité, et la question de leur identité culturelle est devenue un enjeu primordial. Départie de son identité culturelle, la ville n’est qu’une enfilade de centres commerciaux et les villes les plus prospères se reconnaissent à  leur identité culturelle.
De nombreuses villes intègrent déjà  la culture dans leur stratégie de développement. L’impact de l’ensemble des événements culturels – festivals, « effet Nouvel », etc – favorisera-t-il le passage d’une ville-support d’événements festifs ponctuels vers une ville festive et attractive ?

En Suisse, avec une centaine de milliers d’emplois le secteur culturel représente à  peu près autant que le secteur financier, l’effet de levier de la culture agit aussi bien sur la consommation intérieure que sur le tourisme. La prise de conscience de ce potentiel par les acteurs publics et privés progresse.
La culture entendue au sens large peut-elle être un moyen pour Genève de se rendre visible et attractive au-delà  de ses frontières régionales et nationales ?

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Les Forums de GenèveActive : Organisation GenèveActive.ch en collaboration avec le Théâtre du Grütli
Commentaire
Comment l’attractivité de Genève est-elle perçue ? exemples :
Mme Salerno, maire de Genève, en se référant à  un article du New York Times du 22 février 2011, a regretté que Genève devienne internationalement connue pour sa morosité.
– Le président de Genève Tourisme, Jean-Pierre Jobin dont le constat sur l’ennui qui règne à  Genève le dimanche a fait le tour des medias au mois d’août 2010: “Genève est chère (…) Le deuxième point noir, c’est: on s’emm… à  Genève le dimanche. A Genève, les trois quarts des visiteurs viennent quasiment par obligation professionnelle. Ce que l’on nomme le «tourisme» ne représente qu’un quart des séjours!”.
– La question doit aussi tarauder le Conseil d’Etat de Genève qui a organisé, le 2 mars 2011 à  Berne, une présentation pour démontrer au Conseil fédéral et aux parlementaires que « Genève n’est pas seulement le canton des banques, du Jet d’eau, de l’Horloge fleurie et des organisations internationales, divers atouts dont il est bien sûr fier ». Si le conseil d’Etat a précisé que Genève est le premier canton producteur de tomates qu’il produit également 20 tonnes de cardon par an, en revanche mot sur les dizaines, voire les centaines de créations artistiques produites au bout du lac.
Lors d’un autre débat organisé en septembre 2007, sur le thème à Genève ville internationale’, un débat très vif s’était engagé entre débat entre les partisans de la création d’une ville dans la ville, soit une zone réservée aux organisations internationales, et ceux d’une mixité sociale porteuse d’une meilleure qualité de vie.
– Clément Démers, directeur général du Quartier international de Montréal, qui avait fait spécialement le déplacement, avait  insisté sur le rôle de la culture dans l’attractivité d’une métropole: “la fête, les projets culturels, les festivals sont autant d’éléments ; associés à  une mobilité douce et à  la mixité sociale, ils participent à  l’amélioration de la qualité de vie urbaine ; autant de facteurs qui font de Montréal une des premières destinations touristiques.”
– Le sociologue Sandro Cattacin avait, lui, quelque peu secoué le public en dressant le portrait d’une Genève austère, fermée et peu festive, lanterne rouge de la Suisse dans son rapport à  l’autre : Il est nécessaire de recréer une ville, ce qui signifie d’abord créer un climat urbain, mais aussi festif.»

Jacques Magnol

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Publié dans économie