Les jurys du Prix Culturel Manor 2025 ont délibéré et désigné les lauréat-e-s 2025
– Cantons de Bâle-Ville et Bâle-Campagne : Cassidy Toner
– Canton Grisons : Noemi Pfister
– Canton de Genève : Sarah Benslimane
– Canton de Schaffhouse : Andrin Winteler
– Canton de Zurich : Lorenza Longhi
– Canton de Saint Gall : à venir.
Les lauréat-e-s 2025 témoignent une nouvelle fois de la variété des médiums utilisés, allant sans exclusive de la photographie ou la performance à la vidéo, la sculpture et souvent la combinaison d’une multitude de ces pratiques, tout comme la diversité des perspectives et des points de vue des artistes primé-e-s. Chacune et chacun se voit ainsi offrir l’opportunité d’exposer dans une grande institution de son canton et de pouvoir faire connaître son travail grâce à une première publication monographique de ses œuvres. Outre l’octroi d’une prime à l’artiste, l’entreprise mécène acquiert une pièce pour sa collection.
À Bâle, Cassidy Toner exposera en 2025 au Musée d’art de Bâle. Née en 1992 à Baltimore aux États-Unis, elle a obtenu son Bachelor of Fine Arts à la School of Visual Arts à New York en 2014 et a terminé son Master of Fine Arts à la Hochschule für Gestaltung und Kunst Basel FHNW à Bâle en 2018. L’artiste a reçu divers prix comme le Werkbeitrag du Kunstkredit de la ville de Bâle en 2018 et a bénéficié de bourses de résidences à Bâle, Saint Imier et Porto.
Pour Cassidy Toner, l’idée définit le médium – ses œuvres mêlent ainsi sculpture, céramique, peinture, photographie et installations protéiformes pour explorer les thématiques du désir, de l’existence, des préjugés et les modèles de comportements destructeurs. Cassidy Toner a mené des expositions individuelles, en duo et collectives notamment à Lausanne, Milan, Mexico, Munich et Zurich. Elle est actuellement représentée par la Galerie Philippzollinger. https://cassidytoner.com/
Noemi Pfister, qui est originaire des Grisons, a obtenu en 2017 un bachelor en arts visuels avec une spécialisation en peinture à la HEAD à Genève. En 2019, un an après le début de son Work.Master, elle emménage à Bâle où elle obtient un Master of Fine Arts à l’Institute Art Gender Nature, Hochschule für Gestaltung und Kunst Basel FHNW. La même année, Noemi Pfister a cofondé Palazzina, un espace d’exposition et une résidence d’artistes. Elle a remporté le prix Werkbeitrag de la ville de Bâle en 2021 et a été en résidence à Paris et à La Chaux-de-Fonds.
Dans sa peinture, Noemi Pfister associe des motifs issus de l’histoire de l’art et de la culture populaire, jouant ainsi avec les références de la mémoire collective. Dans ses paysages oniriques s’attardent des personnages énigmatiques qui semblent provenir d’un monde parallèle. Leurs corps semblent anatomiquement déformés. Ils sont assis sur des skateboards ou font défiler leurs téléphones portables. Les mondes visuels rappellent parfois la composition d’œuvres de maîtres anciens, mais les vêtements des personnages, leurs postures ou leurs objets reflètent notre présent. En associant le familier et le sinistre, leurs images explorent les formes futures de communautés dans lesquelles nous pourrions vivre. https://noemipfister.ch
Sarah Benslimane pour recevoir le Prix Culturel Manor 2025 de ce canton. Sarah est née en France en 1997 d’un père algérien et d’une mère franco-suisse. Elle vit et travaille à Genève.
Appartenant à une génération d’artistes qui vivent leur vie sous l’égide d’Internet, Sarah crée des peintures sculpturales qui reflètent le trop-plein d’informations, d’Histoire, d’images et de styles immédiatement disponibles au bout des doigts. Ses œuvres déjouent nos attentes du réel, font voler en éclat les idées reçues de vulgarité, de douceur, de féminité et du moment présent. Elles créent un espace physique où la naïveté, la plaisanterie et le sérieux coexistent en harmonie. Après une présentation au Centre d’Art Contemporain Genève en 2022, le Prix Culturel Manor 2025 sera l’occasion de la première exposition d’envergure de l’artiste, en collaboration avec la Société des arts de Genève, au Palais de l’Athénée. https://www.galeriamadragoa.pt/artists/6399c42585c89a0013d867c2
Andrin Winteler, photographe et artiste est né en 1986 et a grandi à Schaffhouse, il vit et travaille à Zurich depuis 2015. Il a obtenu un bachelor à la Zürcher Hochschule der Künste (ZHdK) au département Art et médias en 2011 et a passé un semestre à l’étranger à l’école d’art PNCA de Portland, Oregon (États-Unis). Avant ces études, Andrin a effectué un apprentissage professionnel d’employé spécialisé en photographie.
Andrin Winteler se penche sur les possibilités techniques de l’appareil photo et explore les limites du médium photographique en intervenant dans la production de l’image. C’est ainsi que naissent des paysages aux formes géométriques, des groupes d’arbres déformés ou des pneus de voiture qui s’enroulent autour de leur propre axe. Dans la phase la plus récente de son œuvre, l’artiste combine pour la première fois la photographie et la vidéo avec des objets réels, il investit désormais tout l’espace au-delà des murs et crée une interaction entre les œuvres. Avec ses œuvres, Andrin contribue à des questions actuelles qui, au vu du flot d’images sur les réseaux sociaux ou de l’Intelligence Artificielle et du défi que cela représente pour notre concept de vérité, sont d’une grande pertinence sociale. Le jury a apprécié tout particulièrement le développement conséquent du travail artistique d’Andrin et lui offre, avec ce prix d’encouragement et sa toute première exposition individuelle dans un musée, la chance de présenter son œuvre à un large public. https://andrinwinteler.ch/
Lorenza Longhi est née en 1991 à Lecco en Italie, Lorenza Longhi vit et travaille à Zurich. Lorenza a obtenu son Bachelor en arts (Visual Arts) à l’Academia Di Belle Arti di Brera à Milan en 2014, suivi d’un Master en Arts dans le domaine Visual Arts à l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (ECAL) en 2018. Elle a reçu divers prix comme le Henraux International Sculpture Prize en 2022 et a été en résidence entre autres à la Sonnenstube de Lugano, au Swiss Institute de New York et au SOMA de Mexico City.
Lorenza explore les codes de notre milieu social par le biais de la peinture et d’installations. Ses œuvres comprennent la reproduction ou l’utilisation directe d’objets et de meubles du quotidien. Elle intègre également des éléments visuels issus de la publicité et de la communication dans sa propre production d’images. Au formalisme des objets de consommation produits en masse et des campagnes de publicité, elle oppose le travail manuel et une esthétique Do It Yourself. En regardant ses œuvres, le public est renvoyé à son rapport à la culture de consommation. https://www.lorenzalonghi.biz/
Mise à jour, 19 novembre 2024 : marce norbert hörler lauréat-e du Prix Culturel Manor pour le canton de Saint Gall. Article : GenèveActive.