Peluches et univers onirique du “Black Swan” de Gilles Jobin

scène

Pour son dernier opus en date, “Black Swan“, son concepteur, Gilles Jobin évoque l’imbrication de séquences chorégraphiques (solo, duo, puis trio) sous le regard et l’action opératoire d’un technicien-danseur que l’on rencontre dans certaines déclinaisons du théâtre au Pays du Soleil levant. Ici, il fournit un accessoire, là  il soutient les lignes de corps d’une danseuse. Interview.

 

Mêlant peluches en forme de lapin et de chevaux nains au quatuor de danseurs, balançant entre corps agissant et anatomie agissante, “Black Swan” marque chez le chorégraphe et danseur Gilles Jobin le désir de revenir à  une expression dansée plus proche du corps matérialisé et jouant de sa seule présence. A l’image d’autres opus du Genevois, telles “Double Deux”, “Delicado”, “Two-Thousand-And-Three”, qui en portent le sceau mouvementiste.

L’intitulé “Black Swan”, lui, convoque le philosophe Karl Popper et ses théories sur la puissance de l’improbable, de l’imprévisible. Ce sont ces déplacements du regard, cette mise en mal des certitudes tant visuelles que corporelles qui font la réussite de cette pièce chorégraphique.

Bertrand Tappolet. Interview réalisée le 21 septembre 2009.

Black Swan. Théâtre du Grütli, Genève, du 8 au 13 décembre 2009.

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