Le projet EPFL – Fondation Gandur remis en question ?

Qu’en est-il du contrat de chaire en Humanités numériques soutenu financièrement par la Fondation Gandur pour l’Art à l’EPF de Lausanne ? Deux sources indépendantes des protagonistes m’indiquent que l’École aurait dénoncé le contrat, conclu au début de l’année 2015, avec la Fondation Gandur pour l’Art dans le but de créer la chaire en 2017. Par contre, contactées, aucune des deux structures contactées ne dément ni ne confirme.

Le projet au carrefour des sciences humaines et des sciences dures visait à imaginer de nouvelles installations dans les musées de demain. « Faire dialoguer les sciences humaines et la technologie constitue le cœur de notre activité en Humanités numériques», soulignait à l’époque Patrick Aebischer, président de l’EPFL.
L’implication de la Fondation Gandur pour l’Art allait au-delà du soutien financier annoncé de CHF 2,5 millions par année puisqu’elle prévoyait la mise à disposition la collection de la Fondation Gandur à la disposition des chercheurs et muséographes. Cet ensemble contient des pièces archéologiques exceptionnelles, des peintures européennes d’après-guerre ainsi que nombre d’œuvres médiévales et d’arts décoratifs de l’époque moderne.
Une disposition avait suscité la polémique car elle ne garantissait pas l’indépendance de la recherche. En effet, une clause prévoyait un droit de regard de la Fondation Gandur sur la nomination du professeur titulaire. En cas de veto de sa part, la Fondation aurait été en droit de retirer son financement. L’an passé, lors d’une interview accordée à la RTS, Fritz Schiesser, le président du Conseil des EPF préconisait alors : « Consulter oui, veto non. »
La discrétion des protagonistes n’incite pas à l’optimisme.

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Publié dans économie, politique culturelle