Nouveau guichet du Centre d’art contemporain de Genève dans le BAC.
Le Bâtiment d’art contemporain de la rue des Vieux-Grenadiers s’est doté d’un nouvel aménagement qui permet d’emblée au visiteur de réaliser qu’il a le choix entre deux institutions dites complémentaires : Le Mamco et le Centre d’art.
Le Centre d’art peine à trouver un directeur
L’avancée est de taille, car le projet d’entrée commune date maintenant de plus de dix ans. Dix ans de tentatives de cohabitation maintes fois remises sur le métier et abandonnées autant de fois. Il fut un temps plus facile de percer de nouvelles entrées dans la façade de la rue des Bains que d’envisager un hall central permettant au visiteur de visualiser l’ensemble de l’offre. Cette avancée spectaculaire, que les employées disent avoir réussie par eux-mêmes, s’est produite alors que le Centre n’a plus de directeur/trice depuis bientôt huit mois – un record inouï de vacance qui ne semble pas inquiéter son bailleur de fonds: le Département de la culture et des sports. L’équipe a donc, comme il convient de l’exprimer dans ce milieu, réussi à « repenser le présent pour élargir le champ des possibles », à défaut de nous « interpeller » comme cela se disait à l’époque!
Ami(e)s à placer qui ne passent pas la rampe, où bien, la ville, le centre d’art, la scène contemporaine genevoise, sont-ils si peu attrayants qu’il soit impossible d’appointer une nouvelle direction dotée de l’envergure et l’expérience nécessaire pour faire renaître ce Centre ?
L’échec d’un projet muséal à la hauteur des ambitions de la ville
Il reste encore aux deux grandes institutions à admettre la nécessité d’harmoniser les conditions d’accès (tarifs) et, pourquoi pas puisque cela faisait partie de l’antique projet initial, de créer un véritable complexe dédié aux arts contemporains: billetterie commune, bibliothèque commune, cafétéria et une information claire sur le réseau des institutions d’art contemporain en ville de Genève, du BAC au MAH, de Forde au Cabinet des estampes, en passant par la HEAD, la BAA, etc. La fin du projet BAC + 3 n’est qu’un des cuisants échecs de Patrice Mugny à la tête du département de la culture. Le magistrat a su déployer acharnement et persévérance pour effacer jusqu’au souvenir du Centre pour l’image contemporaine, et le transfert des subventions du CIC au Centre n’a pas produit d’activité supplémentaire notable. Durant huit ans, le magistrat a abdiqué tout pouvoir qui lui aurait permis de réaliser le complexe d’art contemporain à la hauteur des ambitions de la ville.
A voir actuellement sur les lieux :
Au Mamco : Durant la séquence automne-hiver 2011-2012 du cycle L’Éternel Détour, le Mamco présente : Biens communs 1, un choix d’acquisitions récentes ainsi que cinq expositions monographiques d’artistes venus d’Allemagne, de France et de Malaisie.
Biens communs I, acquisitions récentes. 19 octobre 2011 au 15 janvier 2012
Au Centre d’Art Contemporain: Travaux du collectif_fact, un jeune collectif basé entre Genève et Londres – primé aux Bourses de la Ville de Genève en 2010 et aux Swiss Art Awards en 2011. Leur travail s’articule autour de deux axes majeurs : la publicité et la signalétique urbaines et l’univers du cinéma hollywoodien.
Journée des arts électroniques: samedi 5 novembre. En parallèle de l’exposition, le Centre propose une journée de réflexion, débats et performances, consacrée à l’utilisation des nouveaux médias et des nouvelles technologies dans différentes disciplines artistiques, comme l’art contemporain, la danse et la musique. L’actualité de l’image en mouvement et des arts électroniques montre un va-et-vient continu entre ces deux pratiques, dont les frontières tendent à disparaître. Et qu’en sera-t-il demain ?
Voir également dans GenèveActive.com:
– Les acteurs culturels ne se sont pas montrés à la hauteur. 3 mars 2008.
– 770’000 francs pour « réfléchir » à l’avenir du Centre pour l’image contemporaine. 8 décembre 2008.