Maxime Damecour, TemporAIR.
Pour une exposition exceptionnelle, Mapping Festival accueille dans le Commun du BAC cinq installations d’artistes internationaux explorant le lien entre l’espace, la lumière, le mouvement et le son. L’occasion de plusieurs expériences immersives.
Le Mapping Festival est un festival pluridisciplinaire dédié à l’art audiovisuel et aux cultures numériques, créé en 2005 à Genève.
L’exposition se déploie au premier étage du Commun avec cinq installations baignant chacune dans une quasi obscurité. La pénétration dans ces environnements virtuels crée, ce que le le philosophe Yves Michaud qualifie d’expériences bien plus que des oeuvres. L’art devient alors un art de l’espace dans lequel la notion de temps revêt une égale importance. Plusieurs de ces installations constituent une expérience entre le corps, le dispositif et l’environnement, les trois étroitement mêlés comme lors du passage dans timée. C’est la source de production de sensations nouvelles plus ou moins conscientes selon le degré de sensibilité du spect-acteur, comme on le dénomme aujourd’hui.
TemporAIR, (image ci-dessus) de Maxime Damecour est une sculpture cinétique qui explore, à la façon d’un montage vidéo, le mouvement de matériaux concrets. Faire de cables fins et de maillage plastique disposés sur un appareil mécanique. Les mouvements de cette construction ont pour effet de flouter les contours de sa réalité physique.
Elias Crespin, “Trianguconcéntricos Fluo Rouge”.
Trianguconcéntricos Fluo Rouge”. Les sculptures d’Elias Crespin triangulaires sont d’un rouge dense et lumineux évoluent de manière imperceptible dans une chorégraphie où elles s’éloignent et se rapprochent avant de n’en constituer plus qu’une.
Nicolas Bernier, frequencies (light quanta), installation, 2014.
Nicolas Bernier s’intéresse aux quantums et explore la portée des relations conceptuelles entre les principes de base de la physique quantique et l’art audiovisuel. La composition, métaphoriquement structurée autour de ces principes, articule cent fragments sonores et lumineux en une efflorescence spatiotemporelle aléatoire, s’étendant, se défaisant sans fin devant nous.
Guillaume Marmin & Philippe Gordiani, timée.
timée est l’oeuvre commune de Guillaume Marim et Philippe Gordiani. L’installation plonge ses visiteurs dans un univers cinétique fait de sons et de lumières. Dans l’obscurité, comme dans l’espace, des sphères tournent les unes autour des autres et composent des systèmes harmonieux. Des explosions, des trous noirs surgissent et donnent naissance à de nouveaux systèmes.
Guillaume Marmin réalisateur et plasticien Son travail passe par la confrontation avec d’autres médias comme la musique ou le spectacle vivant et la création de dispositifs immersifs. Philippe Gordiani est guitariste, électroacousticien, compositeur, improvisateur, il partage son temps entre la pratique instrumentale (guitare / laptop) et la composition. Il évolue dans l’univers très large des musiques actuelles ou se croisent le rock, la musique contemporaine, l’électronique, l’improvisation.
1024 Architecture and Jason Cook, The Walking Cube.
La pièce The Walking Cube de 1024 Architecture and Jason Cook consiste en un cube simple animé par une série de secousses mécaniques. Une fois en mouvement, cette forme basique se transforme en véritable animal. De torsions en convulsions, elle grossit, se contracte, se plie, s’entortille. Cette installation est le produit d’une recherche collaborative explorant le mouvement corporel.
Mapping Festival
Bâtiment d’art contemporain, Genève. 7 au 17 mai 2015.
Comité de programmation: Ana Ascencio, Justine Beaujouan, Boris Edelstein.
Associé à plusieurs lieux et espaces de la ville, il alterne performances audiovisuelles, installations, clubbing, mapping architectural, ainsi que workshops et conférences.
Point de rencontre, de création et d’échange à l’esprit novateur, en dix éditions le Mapping Festival n’a cessé de croître et s’est imposé comme l’un des rendez-vous du genre les plus importants d’Europe. En 2014, il a attiré 11’500 spectateurs.
