La Fondation Hans-Wilsdorf se porte au secours des occupants d’Artamis qui passent d’alternatifs à  émergents

Signature du bail

mardi 30 septembre 2008, Mark Muller pour l’Etat de Genève, Sandrine Salerno pour la Ville de Genève et Séverin Guelpa, représentant les occupants du site Artamis, ont signé les baux permettant le relogement des occupants d’Artamis.

Les occupants d’Artamis quitteront la Jonction entre le 1er et le 15 octobre prochains, de sorte que le site sera libéré le 15 octobre. Les autorités de l’Etat de Genève, de la Ville de Genève et des représentants des occupants du site Artamis ont signé ce 30 septembre les baux permettant de reloger la plupart des occupants au 28-30, avenue Ernest-Pictet et au 2, rue du Vélodrome. Le site de la Jonction sera ainsi libéré de ses occupants d’ici le 15 octobre, rendant possible son assainissement et la construction de près de 300 logements. Seul les occupants du bâtiment qui jouxte le boulevard Sant-Georges pourront un temps conserver l’usage des locaux.

Une « Fondation pour la promotion de la culture émergente » sera créée et versera un loyer à  l’Etat pour la location du 28-30, avenue Ernest-Pictet. Cette fondation s’est vu accorder un don de six millions de francs de la part de la Fondation Hans-Wilsdorf, montant qui permettra de payer le loyer. En effet, l’Etat louera les espaces au prix du marché à  l’association qui les relouera aux artistes pour le tiers de ce prix, soit autour de 50 francs/m2.  Les autorités de l’Etat de Genève, de la Ville de Genève et des représentants des occupants du site Artamis ont signé ce matin les baux permettant de reloger la plupart des occupants au 28-30, avenue Ernest-Pictet et au 2, rue du Vélodrome. L’assainissement du site pourra commencer et ensuite la construction de près de 300 logements.

Le Conseil administratif de la Ville de Genève a pour sa part décidé de mettre à  disposition d’une association, « Le Vélodrome », des locaux du centre artisanal de la Jonction. L’association sera au bénéfice d’un bail associatif, gèrera les espaces et attribuera les locaux. En contrepartie, elle versera un loyer, paiera les fluides et les assurances. Elle fournira annuellement ses comptes au département des finances et du logement de la Ville de Genève. Par ailleurs, il sera interdit à  l’association ou à  ses membres d’organiser des fêtes, soirées et d’ouvrir des débits de boissons.

S’agissant des sociétés à  but lucratif, elles devront trouver des solutions de relogement sur le marché libre. C’est à  dire que les lieux publics, de concerts comme le Piment Rouge n’ont pas encore trouvé de solution, le Théâtre du Galpon pourra bénéficier d’un espace de répétition à  la rue du Vélodrome, mais pas de représentation.

Au total, ce sont cent soixante occupants d’Artamis qui seront ainsi relogés à  partir du 1er octobre. Nombre des autres occupants, ils étaient près de trois cent cinquante, dont des petites entreprises, ont trouvé par eux-mêmes des solutions de rechange. La Ville est étonnament pauvre en ateliers d’artistes puisque la Maison des arts du Grütli et l’Usine n’en comptent que vingt et uns, attribués gratuitement pour trois ans. Sandrine Salerno a regretté que la disparition des lieux culturels publics, scènes musicales et théâtrales signe un appauvrissement de la ville. Un appauvrissement qui frappe autant les artistes que les milliers de spectateurs qui se pressaient chaque semaine à  Artamis.

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