Jia Zhang Ke, représentant du nouveau cinéma chinois

Dong, de Jia Zhang Ke, réalisateur, Chine, 2006.
Jia Zhang Ke suit la démarche artistique du célèbre peintre chinois Liu Xiao-Dong au long de ses voyages.

Dans un premier temps, le peintre esquisse des ouvriers en caleçon, au travail ou au repos. On est à  Fengjie. Le village sera bientôt englouti par la construction du barrage des Trois-Gorges, entraînant le déplacement de millions de personnes. La rivière Yangzi baigne la région, le paysage somptueux porte les premiers stigmates d’une modernité fatale.
La deuxième partie se déroule à  Bangkok, où Xiao-Dong fait poser un groupe de jeunes femmes alanguies dans leurs robes imprimées. Dans les deux cas, il figure la dignité du peuple chinois dans des toiles sensuelles et chatoyantes.
Le cinéaste instaure un dialogue entre cinéma et peinture, entre lui et Xiao-Dong, tous deux porte-paroles des laissés-pour-compte et des gens ordinaires. Le geste documentaire s’amplifie d’un commentaire social magnifié par l’esthétique rigoureuse et saisissante du réalisateur.

Invité : Jia Zhang Ke.
Par Jacques Magnol.

Dans le cadre du Festival Blackmovie.

Emission Cité Culture,
Radio Cité, Genève.
Du lundi au vendredi, de 16h à 17h. Producteur : Jacques Magnol

 

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