C’est à Londres que plusieurs directeurs de théâtres se sont dits que leur actuel public âgé pouvaient éventuellement mourir et qu’il fallait s’assurer qu’il y aurait une relève pour le remplacer, ils ont donc décidé de diviser leurs tarifs par quatre pour attirer le jeune public qui ne va pas encore au théâtre.
Michael Grandage, réalisateur vedette et ancien directeur de théâtre, a déclaré à Reuters que « si on ne va pas les chercher quand ils sont jeunes et qu’on ne les amène pas à se réjouir d’aller au théâtre, ce n’est pas quand ils auront la quarantaine qu’ils iront. » Et il ne s’agit pas de quelques offres isolées de « dernière minute », mais d’allouer un quota de 100’000 places sur un total de 400’000 durant la saison.
Kevin Spacey, directeur du Old Vic Theatre se trouve désolé de la vision limitée de nombreux directeurs de théâtre, tandis que Michael Grandage, réalisateur vedette et ancien directeur de théâtre, espère que le gouvernement britannique reviendra sur sa politique de restriction du soutien accordé aux arts, regrettant que lorsque l’Etat soutient d’industrie cela s’appelle un investissement mais devient une aide quand il s’agit de culture, « appeler cela de l’aide est très gênant car ensuite les gens se demandent pourquoi l’art doit être subventionné ».
Suivant les dernières statistiques en France, la gratuité inciteraient les publics habituels à multiplier leurs sorties culturelles alors que la proportion de non-publics resterait stables. On se réjouit donc de la création d’un observatoire des publics à Genève. Suivant mon expérience – qui n’est pas une statistique – les milieux culturels que j’ai fréquentés en Suisse ont toujours clamé haut et fort qu’ils étaient pour une plus grande démocratisation de la culture, mais il semble qu’en pratique, et savoirs, nous soyons moins avancés que des régions limitrophes. Il semble toujours difficile de comprendre pourquoi.