Caroline Gaillard, une jeune candidate à  la Constituante qui veut défendre l’économie, la culture et les libertés

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photo: Caroline Gaillard dans les nuages de l’installation d’Alexandre Joly au Théâtre du Grütli.

Parmi les candidats à  l’élection pour la Constituante nous avons, aux extrêmes, ceux qui estiment qu’une nouvelle Constitution ne pourra fondamentalement rien changer et, entre, ceux qui voient déjà  poindre une révolution à  l’horizon 2012. A vingt-six ans, diplômée d’HEC, Caroline Gaillard ne vient pas d’une famille politicienne, elle s’est pourtant lancée avec détermination dans le bain politique pour participer activement à  la vie de la cité. Rencontre le 25 septembre 2008.Le terrain médiatique est occupé par quelques vieux routiers de la politique tandis que derrière les plus jeunes rament pour se faire connaître. Ce sont eux qui amènent des idées nouvelles et, surtout, qui devront utiliser l’outil qu’ils auront contribuer à  forger. 527 candidats se présentent dont beaucoup de jeunes et le clivage habituel hommes-femmes est plus marqué selon l’orientation des partis, plus on se tourne vers la droite moins les femmes y sont tolérées, s’il y en a juste 18% chez g(e)’avance, l’UDC n’en compte pas une seule. Les libéraux se contentent d’un petit 26% pendant que les Verts en affichent 49%. Les moins de 30 ans représentent le 10% des candidats.

Mais chercher des candidats, sans distinction de genre, qui s’intéressent à  la culture est un exercice difficile, Caroline Gaillard qui porte les couleurs de la liste no 6, libérale, est de celles-là . Pour la jeune diplômée d’HEC , “la nouvelle charte fondamentale de Genève ne sera pas l’oeuvre d’un petit groupe d’experts, ni même exclusivement celle des membres de l’assemblée constituante. Cette charte résultera des apports de tous les citoyens intéressés au futur de notre canton et à  un meilleur fonctionnement de ses institutions. Il s’agit donc d’offrir à  notre canton les bases qui lui permettront de continuer à  se développer, d’être efficace, et de répondre aux besoins de la société civile genevoise. C’est un travail de partage, de débat, d’écoute, d’apprentissage qui va durer quatre ans. “

Caroline Gaillard a comme priorité d’assurer une entière séparation des pouvoirs, leur répartition ainsi que leur contrôle. Plus spécifiquement, il s’agira d’améliorer l’efficacité de l’Etat en le rendant plus léger tout en renforçant la notion de service public dans un rapport Etat-citoyen, où elle estime urgent d’introduire le rapport client/fournisseur de services. Sans avoir trop d’attentes irréalistes, elle voit la nouvelle Constitution comme un garde-fou à  l’image et au service de la population genevoise. Parmi ses autres priorités : les grandes libertés fondamentales, en particulier, le droit à  la vie et à  l’intégrité, le droit à  l’éducation, la liberté d’association et de réunion ainsi que la liberté de pensée. Bien que ne devant pas directement être inscrits dans la Constitution, elle défendra, lorsque cela sera possible, les thèmes de la culture, l’économie, l’énergie, la construction, les transports publics ainsi que la redéfinition des rôles réciproques de l’Etat et de ses partenaires que sont, notamment, les communes, le secteur privé, le monde associatif et les institutions parapubliques.

Jacques Magnol

Jeudi 9 octobre 2008: Grande soirée le dès 19h00 à  la SIP.