Lors de sa dernière saison aux commandes du Théâtre de Carouge, François Rochaix en fêtera aussi le cinquantenaire. Mais la dernière saison est-elle l’occasion ou jamais d’oser une programmation difficile ou des options audacieuses sinon plus radicales ?
Dans son bureau, au dessus de la salle Gérard Carrat, François Rochaix nous parle de cette étrange alchimie qui donne lieu à la cohabitation d’auteurs mythiques comme Shakespeare ou Boulgakov, des auteurs contemporains telles Dominique Caillait ou Yvette Théraulaz, et même un chorégraphe en la personne de Gilles Jobin, tous font partie de la sélection 2007-2008 dotée de sept créations.
Le public genevois est lié par ses habitudes et, hors l’abonnement à sa chapelle préférée, il circule rarement de l’Usine à la Comédie, du Poche au Grütli, ou de Saint-Gervais à Carouge, ce qui nous vaut ces ghettos culturels alors que désormais les metteurs en scène associent de multiples disciplines et voyagent plus que leur public. Pour dépasser ces frontières invisibles François Rochaix a pris le risque d’inviter la compagnie de danse contemporaine de Gilles Jobin, un risque bien calculé quand l’on connaît le succès international dont ont bénéficié les trois pièces, il sera intéressant l’accueil que réservera un public que François Rochaix n’imagine pas conquis d’avance.
Un programme reflète aussi les préoccupations d’une époque, elles peuvent être autant politiques, dans le cas de l’affrontement israélo-palestinien avec État de piège, de Dominique Caillait, que scientifiques et philosophiques avec la pièce Vie de Galilée, mise en scène par Manfred Karge, qui s’inscrit en écho aux explorations scientifiques programmées dans le nouvel accélérateur de protons du CERN pour 2007 et 2008.
Écouter l’entretien avec François Rochaix. 38 min.
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Les détails concernant cette nouvelle saison sont disponibles sur le site du Théâtre de Carouge.
