Genève : Les opposants à  l’agrandissement du Musée d’ethnographie saisissent le prétexte d’une haie pour retarder le projet

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L’arborisation prévue dans le projet d’agrandissement du Musée d’ethnographie. (Source: Ville de Genève)

Le 11 mai 2010, l’association “Pour la défense des arbres de Carl-Vogt” a déposé 6514 signatures. 4000 sont nécessaires mais les signatures récoltées doivent être vérifiées. La campagne de recherche des signatures fut menée d’une manière particulièrement agressive par des bénévoles qui parlaient de sauver des arbres “à  Carl-Vogt” en omettant surtout d’indiquer que la manoeuvre mettait en jeu l’agrandissement du musée d’ethnographie, projet adopté à  la quasi unanimité par le Conseil municipal et auquel l’Etat a récemment accordé son soutien.

En effet, le 31 mars 2010, le Conseil d’Etat a adopté un projet de loi ouvrant un crédit au titre de subvention cantonale d’investissement d’un montant de 10 millions de francs en faveur de la Ville de Genève pour la construction de l’extension du Musée d’ethnographie de Genève (MEG). Après l’échec du projet « Musée des cultures » à  la place Sturm lors de la votation populaire du 2 décembre 2001, l’Etat de Genève, la Ville de Genève et l’Association des communes genevoises (ACG) ont travaillé de façon concertée pour mettre sur pied un nouveau projet de Musée d’ethnographie. Le soutien financier accordé par l’Etat de Genève à  l’extension du MEG s’inscrit dans cet esprit.

Pour avoir été abordé à  plusieurs reprises par les chasseurs de signatures qui, selon les conseils de leur association, déambulaient pour ne pas avoir à  solliciter d’autorisation, nul doute que de nombreux citoyens ont été induits en erreur. Soit comment flouer la population en abusant des outils démocratiques.
Il est impossible de convoquer les électeurs avant l’été, date à  laquelle les travaux devraient normalement commencer, si les signatures sont acceptées on s’achemine vers une votation à  la fin de l’année et un retard dans les travaux de plus de six mois.

Le projet qui bénéficie du soutien de la Ville et de l’Etat, et certainement d’une large partie de la population, est ainsi mis en danger par des citoyens qui comblent leur mal de vivre en se prenant d’affection pour une maigre haie, demain tenteront-ils d’étouffer le chant du coq au lever du jour? Cela s’est déjà  vu !  S’agit-il vraiment de sauver une haie et quelques arbres qui seront cependant remplacés ?

à  suivre…

Lire à  ce sujet :
Un nouveau musée d’ethnographie à  Genève d’ici 2011 ?

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Publié dans architecture et urbanisme