L’histoire suisse par Jérôme Richer ou le rappel des clichés

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Photo Fanny Brunet

Supersuisse pourra-t-il à  l’image de ses ancêtres Batman et Superman redonner confiance à  un peuple qui se sent trahi ? Le personnage créé par Jérôme Richer dans Une histoire suisse sur la scène de Saint-Gervais, relève surtout du héros de comptoir auquel même la famille ne prête plus attention. Le super-héros s’anime et s’égosille à  l’évocation d’une ancienne sympathie nationale pour le régime nazi, du soutien à  l’apartheid en Afrique du Sud, et plus récemment de la fascination pour l’argent facile des traders, de la peur de l’étranger mêlée au respect qui lui est acquis s’il a des biens, et autres clichés tous autant rebattus.
S’agit-il d’une scène d’auto flagellation ? Entretien avec Jérôme Richer :

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“L’UBS, c’est un membre de la famille. Personne n’accuse un membre de la famille” nous dit Jérôme Richer, ce qui est moins sûr depuis que le peuple s’est fait braquer pour sauver le fameux “membre de la famille”. Bonus d’une part, restrictions de l’autre, un retournement habile nous rappelle que la scène théâtrale et ses acteurs connaissent aussi des moments difficiles.

Jacques Magnol

Les photos du spectacle insérées dans la vidéo sont d’Isabelle Meister.

Une histoire suisse, texte et mise en scène de Jérôme Richer. Compagnie des Ombres.
Théâtre Saint-Gervais, du 27 avril au 16 mai 2010

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