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Dominique Ziegler – Cie Les Associés de l’Ombre | Rencontre Arts de la Scène 2014
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Dominique Ziegler – Cie Les Associés de l’Ombre

Réponses de Dominique Ziegler/ Cie Les Associés de l’Ombre ( Théâtre)

A1. Quelles sont vos attentes concernant une rencontre entre les acteurs et actrices des arts de la scène et Sami Kanaan, magistrat en charge de la culture en Ville de Genève ?

Les mêmes que celles de mes collègues : que le magistrat tienne compte des suggestions, des interrogations et des revendications portées à sa connaissance, qu’il en tire des conclusions qui aillent dans l’intérêt de la profession, comme dans celui du public et qu’il les applique avec conviction. Qu’il fasse de la solidarité avec les artistes indépendants le phare de son action.

Qu’il ait une ambition pour les arts de la scène qui soit déterminée par la consolidation du lien entre ces arts et le peuple. Qu’il ne se laisse pas trop impressionner ou terroriser par le clinquant et les snobismes divers, mais qu’il mesure l’utilité des arts de la scène à leur impact sur les gens, à leur capacité à produire le débat, à leur capacité à faire bouger les consciences, à leur capacité à susciter le plaisir.

Qu’il s’inscrive dans la lignée de Jean Vilar et de Malraux, plutôt que dans celle de Filippetti !

 

A.2. Quelles sont vos 2 revendications prioritaires à faire valoir auprès de Sami Kanaan, magistrat en charge de la culture en Ville de Genève ?

a) Il faut réfléchir à la spécificité et à la place des auteur(e)s locaux dans le paysage culturel. Comment valoriser les écrivain(e)s de théâtre locaux, tant au niveau du subventionnement, que de la programmation et de la diffusion ?

En terme de subvention : A l’heure actuelle, monter un spectacle à partir d’un travail d’écriture original et local ne permet pas à une troupe de bénéficier d’une attention ou d’une aide particulières de la part des organes de subventions ; pourtant le travail d’écriture nécessite un temps de travail en amont bien plus important que celui d’un projet de mise en scène lambda. Écrire et monter une pièce nouvelle et originale s’avère également plus risqué en terme de succès public que de présenter un spectacle d’après un auteur classique ou un auteur contemporain établi. L’écriture de textes théâtraux a de tout temps constitué une condition vitale de la régénérescence du théâtre et de la prise de parole artistique en phase avec l’époque. L’écriture théâtrale locale contribue à la spécificité culturelle d’une région ; une attention plus particulière devrait lui être accordée par les autorités culturelles.

En terme de programmation : Faudrait-il imposer un quota (et, si oui, lequel ?) aux directrices, directeurs de théâtres pour qu’ils accueillent ou produisent un certain taux de créations de textes émanant d’auteurs locaux ? La question est ouverte.

En terme de diffusion : La Ville pourrait-elle aider à la diffusion de spectacles issus de la plume des écritures locales à travers ses différents organismes ?

La Ville aurait-elle aussi la possibilité de créer des ponts avec les représentations culturelles suisses à l’étranger pour promouvoir les auteurs locaux ? (On se permettra de pointer, par exemple, le désintérêt absolu pour la question de la part des actuels responsables du Centre Culturel Suisse de Paris. Comment les influencer positivement – voire les obliger- à travailler en ce sens ?)

b) Il faut s’interroger sur le pouvoir des directions de théâtres, de la même manière que l’art théâtral interroge le pouvoir.

Les directeurs, directrices de théâtre sont nommés par des conseils de fondation à la composition et à la représentativité restreintes ; les délibérations à huis-clos des conseils de fondation semblent parfois ne pas répondre pleinement aux besoins de transparence d’une société démocratique. Or, le théâtre est un service public.

Il faudrait réfléchir à cette problématique et réfléchir peut-être à d’autres types de représentation populaire pour superviser les directions de théâtre que les conseils de fondation dans leur forme actuelle.

Pour la nomination à proprement parler des directrices et directeurs de théâtre, il serait judicieux de réfléchir à des critères de sélection qui reflètent le plus possible les attentes du public comme celles de la profession. Il faudrait être certain que le cahier des charges qu’un directeur nommé s’est engagé à remplir soit vraiment appliqué, notamment en ce qui concerne le taux d’emplois créé pour les artistes et les corps de métier locaux. Il faudrait aussi un cahier des charges qui soit plus coercitif et vigilant en ce qui concerne les conditions d’emploi et les salaires de tous ces corps de métier. Enfin il faudrait aussi que le cahier des charges des directions de théâtre établisse clairement quels sont les critères éthiques à respecter dans les relations avec le personnel comme avec la profession. La précarité de la profession génère parfois des réflexes de soumission d’un côté et des abus de l’autre, comme chacun le sait.

Comme pour tous les pouvoirs, il faudrait solidifier les garde-fous en cas de dérive.

Une idée parmi d’autres, en ce qui concerne les nominations : pourquoi ne pas organiser des élections des directions de théâtre par le peuple ou par une assemblée constituante comprenant tous les membres de la profession, sur la base du projet de chaque candidat ?

Le théâtre, encore une fois, est un service public.

 

A.3. Avez-vous des questions que vous aimeriez poser au magistrat afin de mieux comprendre le fonctionnement de son département concernant les arts de la scène ?

Elles sont dans les réponses à la question 2.

 

A.4. Pouvez-vous lister 10 critères qui permettent le mieux de situer et valoriser votre travail (ex : nombre de créations à votre actif, d’années de travail, de dates ou de lieux de tournée, enjeux pédagogiques, de nombre d’employés de votre cie, etc.) ?

Dix pièces originales écrites et mises en scène, tant dans le off que dans l’institution, depuis la création de la compagnie, il y a douze ans. Spectacles tous créés et joués à Genève. Certains ont tournés en France, Belgique, Italie, Suisse romande et allemande. Des distributions oscillant entre deux et huit comédiens selon les cas. Pour chaque création, des emplois générés dans tous les corps de métier : scénographie, costumes, son, administration, accessoires, graphisme, construction, technique…

 

A.5. Lorsque vous projetez de créer un nouveau projet, savez-vous déjà où vous pourrez le présenter à Genève? A l’étranger ? Avez-vous un rapport privilégié avec une structure genevoise ? Avez-vous un interlocuteur identifié pour le type de travail que vous réalisez ?

Non, il faut remettre les compteurs à zéro à chaque nouveau projet. Le temps aidant, quelques contacts plus solides que d’autres s’établissent . J’ai fait trois créations au Théâtre St-Gervais, deux autres au T50, deux au Théâtre de Poche, une au Théâtre de Carouge, une à L’Alchimic, une au Caveau, une à l’Auberge du Cheval Blanc ! Certains spectacles ont tourné à La Grange de Dorigny, au Pulloff, au 2.21, au Théâtre de la Main d’Or, au Théâtre du Chêne Noir, au festival de SPA, au festival de Forli, au Festival d’Avignon, au Baseltheater et ailleurs.

Comme la plupart des collègues, je suis free-lance.

 

A.6. Quelle diffusion souhaitez-vous pour votre travail (périmètre géographique, type de lieu, type d’accueil, etc.) ?

La diffusion la plus large possible évidemment ! Il demeure que la reprise d’un spectacle ne devrait pas être uniquement tributaire d’une tournée. En ce sens des actions concrètes très positives ont été effectuées par la Ville et par Sami Kanaan. Il arrive souvent que des bons spectacles genevois ne puissent être repris sur notre sol, malgré la demande du public, faute d’avoir suscité la curiosité des programmateurs extérieurs. Il ne faut pas conditionner les reprises aux tournées, mais à l’intérêt suscité par les spectacles auprès du public et de la profession. Le DIP serait bien inspiré de changer de politique à ce niveau et de se calquer sur celle de la Ville. Au besoin la Ville pourrait exercer une pression amicale à ce sujet sur le DIP.

 

A.7. Quelle est selon vous le meilleur moyen d’atteindre votre objectif de diffusion ? Quel est selon vous le meilleur soutien pour vous aider à atteindre votre objectif de diffusion ?

Que des postes spécifiques soient consacrés dans les théâtres programmateurs/ producteurs pour cette mission.

Qu’un organisme au sein de la Ville ou du Canton soit aussi consacré à cette question.

Au niveau national, on pourrait faire comprendre, par exemple, à Nicolas Bideau, directeur de l’organisme « Présence Suisse » chargé de promouvoir l’image de la Suisse à l’étranger, que de faire connaître le travail des artistes résidant en Suisse serait plus utile que d’aller pérorer en costard cravate dans les expositions nationales en faisant la promotion, à coups de dizaine de milliers de francs, de la nouvelle cloche à fromages en plexiglas ( authentique).

Les critères d’attribution et de sélection d’organismes comme Pro Helvetia ressemblent à un mode d’emploi pour fusée atomique écrit en nord-coréen. Il faudrait simplifier les démarches administratives pour les compagnies. La Ville pourrait se pencher sur ce problème avec ses partenaires nationaux.

 

A.8. Revendiquez-vous une esthétique définie ? Quels critères ou quels termes utilisez-vous pour définir l’esthétique de votre travail ?

Non pas d’esthétique définie. Une volonté de faire du théâtre politique populaire solidement documenté, accessible et ludique.

 

A.9. Quels engagements souhaitez-vous que les structures prennent pour soutenir et développer au mieux les arts de la scène ? (Développer un public ? assurer la diffusion du projet ? formation continue ? insertion professionnelle ? production des projets ? coproduction ? production déléguée ? autre ?)

Réponses plus haut.

 

A.10. Souhaitez-vous qu’il existe une ou plusieurs sources de financement publiques pour vos créations (situation actuelle ou une nouvelle répartition) ?

Plusieurs sources de financements. Et surtout beaucoup ! On pourrait par exemple taxer les grandes fortunes résidant sur sol genevois avec un pourcentage dédié à la création artistique indépendante ; sur le même modèle on pourrait taxer les bénéfices des sociétés immobilières, des grandes banques, des multinationales, racketter l’armée etc….

 

Dominique Ziegler/ Cie Les Associés de l’Ombre. 10 septembre 2014.

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Bertolt Brecht qui avait contribué à définir la politique culturelle de son pays souhaitait que son épitaphe soit ainsi rédigée « Il a fait des propositions».

 

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"Et tant pis pour les gens fatigués." Jacques Rancière.