Un cabinet des merveilles poétique et marionnettique

Veröffentlichung nur nach vorheriger Absprache, gegen Honorar und Belegexemplar Foto und Copyright; Winfried Reinhardt

La compagnie Figuren Theater de Tübingen présente au Théâtre des Marionnettes de Genève un Wunderkammer à l’image des cabinets de curiosités qui illustraient au XVIe siècle l’érudition et l’éclectisme éclairé de leurs collectionneurs. A cette différence qu’il s’agit ici de curiosités animées en une suite de performances marionnettiques qui s’enchaînent sous les yeux médusés de spectateurs conquis tant par leur subtilité poétique que la dextérité des artistes qui donnent vie aux objets mis en scène.

Rêves, fantasmes, allégories entre réalité et fiction, les trois marionnettistes en parfaits artistes pluridisciplinaires jouent de tous les registres. La pièce s’ouvre sur deux mains arachnéennes aux doigts sans fin qui effleurent et s’insinuent dans la longue chevelure blonde d’une Alice Therese Gottschalk en divinité féminine sur les airs du pianiste de jazz Michael Wollny.

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Frank Soehnle, concepteur du spectacle a d’abord voulu « travailler sur des compositions musicales signées Michael Wollny. C’est un pianiste de jazz qui appelle précisément sa musique «Wunderkammer» («Cabinet des merveilles»). Pour la création, le plus intéressant a été de rassembler des objets, techniques et marionnettes. Ce, pour constituer divers tableaux en mouvement s’affranchissant nettement des catégories académiques comme la peinture et la sculpture, pour jouer du métissage dans les pratiques de l’art en associant objets et techniques.
Il ne s’agit pas d’une collection scientifique, mais d’une collection émotionnelle et sensuelle rassemblant des éléments qui fascinent et interpellent. Tout cela en cultivant un sens du mystère. Notre but a été de transposer l’univers du «Wunderkammer» («Cabinet des merveilles») à celui de la marionnette à fils. Nous avons ainsi souhaité expérimenter les possibilités de cette marionnette à fils comme une forme de cabinet de curiosités.»

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Le rythme de cette création hors normes est insufflé par une bande son d’une incroyable richesse et variété d’atmosphères métissées. Elle allie compositions de jazz, teintes folkloriques d’ici et d’ailleurs ainsi que musique électronique pour violoncelle. Le marionnettiste à fils allemand Frank Soehnle s’est déjà fait connaître pour ses spectacles aux images magnétiques et alchimiques, dont Salto lamento présenté par le passé au TMG.

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“Au début, explique Frank Soehnle, le trio de marionnettistes a travaillé sur les trois couleurs primaires, le bleu, le jaune et le rouge afin d’y trouver peut-être une correspondance entre ces couleurs et les manipulateurs. Les toiles en formes de carrés bleus et jaunes sont une référence à Oskar Schlemmer du Bauhaus. Il y a chez ce plasticien et dans ce mouvement, un vrai essai de savoir ce que la couleur et une forme exprimaient.”

 

Wunderkammer

31 octobre au 5 novembre.

Jeu et marionnettes : Alice Therese Gottschalk, Raphael Mürle et Frank Soehnle
Musique : Michael Wollney, Tamar Halperin et Bradley Kemp

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