Lors de la remise des Prix d’art, Alain Berset a invité les citoyens à participer à la vie culturelle

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Andreas Hochuli © Guadalupe Ruiz

Le 16 juin le Conseiller fédéral Alain Berset à l’occasion des Prix suisses d’art à Bâle a souhaité que la Suisse “se dote d’une infrastructure propice à l’épanouissement de ses créateurs. Faire du pays un véritable – soyons modernes – cluster artistique international est un objectif ambitieux, et aussi l’un des grands axes du Message culture 2016 – 2019 qui vient d’être mis en consultation. Il passe forcément par une politique culturelle nationale cohérente.”

“Le Message soutient aussi la participation culturelle. Il faut que le plus grand nombre de citoyens possible s’implique de manière active ou passive dans la vie culturelle. Cela permet de contrebalancer la polarisation sociale et c’est donc un élément-clé de réponse aux défis d’une société
multi-culturelle.
Au cœur de cet engagement, on trouve d’ailleurs le projet d’une « galerie d’art nationale virtuelle » qui permettra un large accès aux œuvres majeures de la Collection d’art de la Confédération.
Notre pays est un laboratoire de la créativité et d’exploration, un terrain depuis longtemps propice à la découverte de nouveaux mondes, de nouvelles voies. Sa réputation en matière d’innovation n’est plus à faire. Mais justement, qu’est-ce qui permet l’innovation ? Que ce soit en matière de science, d’économie ou de culture, la préparation du terrain est la même : il faut remettre en question les logiques installées et oublier les théories sacro-saintes.
Ou, comme le disait l’inventeur américain Edwin Land, « ne pas avoir une nouvelle idée, mais arrêter d’avoir une vieille idée ».
Ainsi, les artistes sont le plus souvent de grands novateurs.
Alors à la question « Pourquoi l’art est-il nécessaire ? », je réponds « parce qu’il permet l’innovation, parce qu’il permet au monde d’avancer ».

 

L’Office fédéral de la culture a récompensé huit artistes, un collectif d’architectes et une médiatrice d’art

Les travaux des participants au deuxième tour du concours suisse d’art sont présentés dans l’exposition « Swiss Art Awards 2014 », organisée parallèlement à Art Basel.

Le concours suisse d’art est ouvert aux artistes, architectes et médiateurs d’art et d’architecture suisses. La Commission fédérale d’art fait office de jury. Le concours se déroule en deux étapes. Dans la première, les participants soumettent un dossier à la Commission. Les candidats sélectionnés sont invités à une deuxième étape où ils présentent leur travail dans le cadre de l’exposition publique « Swiss Art Awards ». Les dix lauréates et lauréats, qui reçoivent 25 000 francs chacun, sont désignés à cette occasion.

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!Mediengruppe Bitnik – Carmen Weisskopf, Domagoj Smoljo © Guadalupe Ruiz

 

Les Prix suisses d’art vont cette année à :

Art

!Mediengruppe Bitnik (Carmen Weisskopf, 1976, BL, Domagoj Smoljo, 1979, SG, vivent et travaillent à Zurich)
Vanessa Billy (1978, GE, vit et travaille à Zurich)
Kim Seob Boninsegni (1974, TI, vit et travaille à Genève)
Claudia Comte (1983, VD, vit et travaille à Berlin)
Emilie Ding (1981, FR, vit et travaille à Berlin)
Emanuel Rossetti (1987, SG, vit et travaille à Bâle)
Andreas Hochuli (1982, AG, vit et travaille à Leipzig)
Jules Spinatsch (1964, GR, vit et travaille à Zurich)

Architecture
CKÖ (vivent et travaillent à Zurich)

Médiation
Emilie Bujès (1980, France et FR, vit et travaille à Genève)

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Emilie Bujès

Plus de détails sur les Prix d’art sur le site de la manifestation.

 

Le texte proposant la création d’une galerie nationale a été déposé le 4 décembre 2012.

” Le Conseil fédéral est prié d’évaluer diverses pistes pour rendre publiques les oeuvres d’art contemporain suisse que la Confédération a acquises dans le cadre de la Collection d’art de la Confédération et de la Collection Gottfried Keller. Ces deux collections totalisent 28 000 oeuvres, dont une partie importante ne sont pas accessibles au grand public. Le Conseil fédéral étudie l’opportunité de créer une galerie nationale, des expositions temporaires ou itinérantes, ou des expositions virtuelles.

La Confédération dispose de deux collections d’oeuvres d’artistes suisses: la Collection d’art de la Confédération, qui compte plus de 20 000 oeuvres d’art contemporain et la Collection Gottfried Keller, qui en compte plus de 8000. Si une partie des oeuvres de la Collection Gottfried Keller sont accessibles au public dans les musées du pays, les autres restent confinées dans leur dépôt ou décorent les murs des ambassades de Suisse à travers le monde.

A l’heure où l’identité helvétique fait l’objet de toutes les attentions, il est frappant de constater que la Suisse ne possède pas de galerie nationale. Elle se contente de collectionner les oeuvres de ses artistes, mais ne dispose pas d’un lieu d’exposition qui leur soit dédié, ni d’une stratégie pour rendre publique cette partie du patrimoine culturel et identitaire. Ce manquement est d’autant plus regrettable que la loi fédérale sur les musées et collections de la Confédération, entrée en vigueur en 2010, se donne notamment comme objectifs de doter les musées et les collections d’une identité forte et de renforcer l’attrait de la Suisse comme place scientifique, économique et touristique.

Le Conseil fédéral étudiera les options suivantes, y compris sous l’angle financier:

  • la création d’une galerie nationale, sur un ou plusieurs sites et ancrée dans les régions;
  • la création d’expositions temporaires et thématiques estampillées “art Suisse”, en collaboration avec les musées du pays ou de l’étranger;
  • la création d’expositions itinérantes;
  • la création d’expositions virtuelles.

Le 22.05.2013 le Conseil fédéral a proposé d’accepter le postulat.
Le Conseil fédéral reconnaît la valeur artistique et l’importance scientifique des collections de la Confédération. La collection d’art et de design de la Confédération ainsi que la collection de la fondation Gottfried Keller, également en main de la Confédération, retracent l’évolution de la création artistique et culturelle suisses du XIVe au XXIe siècle. Il se déclare prêt à examiner si et comment, à l’aune de la question du financement, il serait possible, à l’aide des mesures évoquées dans le postulat, de faire connaître les collections de la Confédération à un public plus large que ce n’est le cas aujourd’hui.”

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