L’initiative anti-CEVA est déclarée irrecevable tandis que Bernex devient un des centres forts de l’agglo fr-vd-ge.

Robert Cramer. photo geneveactive. 7/11/2007.Robert Cramer, l’un des frères forts aux commandes de l’agglomération franco-valdo-genevoise s’est fait un plaisir d’annoncer personnellement que le Conseil d’Etat recommandait de prononcer l’irrecevabilité totale de l’initiative «Pour une meilleure mobilité franco-genevoise», ceci sans proposer de contre-projet. L’initiative proposait d’abandonner la réalisation de la liaison ferroviaire Cornavin–Eaux-Vives–Annemasse (CEVA) au profit d’une liaison passant par le sud du canton de Genève (barreau sud).

Voir la vidéo de l’intervention de Robert Cramer l’après-midi du 7 novembre :

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L’initiative entrait en contradiction avec la Convention de 1912 –réactualisée en 2002– signée par le canton de Genève et la Confédération, qui oblige les deux signataires à  réaliser la liaison ferroviaire entre Cornavin, les Eaux-Vives et Annemasse. De rang intermédiaire entre le droit cantonal et intercantonal, cette convention prime sur les dispositions constitutionnelles cantonales.Si cette initiative n’avait aucune chance d’aboutir, son rejet réjouira les partisans d’un meilleure prise en compte du problème de la mobilité qui est un des problèmes majeurs de l’agglomération franco-valdo-genevoise, avec ceux du logement et de la gouvernance.JM.

Bernex devient l’un des centres forts de l’agglomération franco-valdo-genevoise

Le développement urbain durable de notre région passe par la mise en place du modèle de la ville polycentrique. Pour y parvenir, les principes d’action sont connus : contenir l’urbanisation en densifiant les centres secondaires et en les reliant les uns aux autres par un réseau de transports publics performant. Cela veut aussi dire placer dans les centres secondaires des activités économiques compatibles avec le logement. Le projet de Bernex-Est (détaillé ci-dessous) va dans ce sens. Avec des zones d’ombre. Et aussi quelques limites. Le projet pose comme principe la mixité des affectations (entre activités économiques, logements, services et zone de loisirs).

Détails du projet Bernex-Est.

Bernex-Est: 1300 emplois et 500 logements en première étape

Le Conseil d’Etat confirme la proposition du comité de pilotage ad hoc de poursuivre, en les réorientant, les études d’aménagement relatives au périmètred’aménagement coordonné (PAC) de Bernex-Est. Ces études seront conduites par le département du territoire (DT), en collaboration avec le département de l’économie et santé (DES) et en concertation avec les communes de Bernex, Confignon et Onex. Dans la première phase d’étude, il est prévu de planifier 1’300 emplois dans la future zone d’activités qui se situera au nord de la route de Chancy et à  l’ouest de la bretelle d’accès de l’autoroute. L’étude de ce secteur sera complétée par la programmation de 500 logements sis essentiellement à  l’ouest du quartier de Saint-Mathieu et par l’aménagement, à  l’est du périmètre d’étude, d’un espace dévolu au délassement et cas échéant à  des équipements, et qui constituera la césure verte préconisée par le plan directeur cantonal. Les études d’urbanisme de cette première phase seront à  mettre en relation avec l’arrivée du tramway à  Bernex, prévue en 2011, et du prolongement de la ligne sur la route de Chancy. Dans une deuxième phase, la planification du secteur Bernex-Est sera intégrée dans le projet d’agglomération franco-valdo-genevois, dont les principes sont en cours d’élaboration. Entre temps, l’ensemble de ces études pourront être analysées et complétées par les options développées dans le cadre du projet de plan directeur communal de Bernex, dont l’élaboration est programmée en 2008. Le secteur de Bernex-Est est situé en grande partie en zone agricole, dont le déclassement ne pourra se faire qu’à  des conditions d’aménagement très strictes. Il conviendra donc de tenir compte des travaux préalables qui ont permis de définir, d’une part, l’opportunité et l’intérêt de l’implantation dans le secteur d’entreprises de bio et de hautes technologies et, d’autre part, les conditions à  respecter, notamment du point de vue de l’environnement et de la mobilité. Source : Conseil d’Etat, 7 novembre 2007.

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