Le site des amis de l’art (Artamis) devra être libéré le 1er septembre 2008

Artamis

Le directeur du service de géologie a opté pour la variante intermédiaire des travaux d’assainissement du site d’Artamis (traitement des terres souillées par des hydrocarbures, du benzène et du cyanure sur tout le site), la variante adoptée permettra d’écarter tout risque en vue, peut-être, de la construction future d’un écoquartier.

(mises à  jour en bas de page: 12 mars 2008; 27 mai 2008)

Le site d’Artamis
Artamis (dont le nom vient de la contraction du slogan « les amis de l’art ») est localisé sur les anciens terrains des Services industriels. Désaffectée et ensuite occupée dans les années 80 par des artistes à  la recherche d’espace de travail bon marché, cette friche urbaine d’un peu moins de 2 hectares s’est transformée en un lieu alternatif de la vie culturelle et associative genevoise.

Implanté au coeur de Genève, le site accueille actuellement des ateliers d’artistes parfois réunis en association ( par exemple KEDURONE qui regroupe 11 ateliers et un studio de danse), quelques commerces (notamment un marchand de vélos) et des lieux de représentation : scènes musicales (Letage, Piment rouge, Kbar), un cinéclub (Kinetik), des bars, un théâtre (Galpon) ou encore des espaces d’exposition). Il ne compte pas de logements. Actuellement environ 300 personnes y travaillent (plasticiens, musiciens, cinéastes, graphistes, architectes, comédiens, auteurs, compositeurs, artisans). Les musiciens constituent la majorité des occupants (Young Gods, collectif INOXONI) ensuite les services, les plasticiens, des compagnies de théâtre (cie des Hélices, Déclic, I. Matter et F. Porras, Due Punti, etc).

Atelier

Atelier Joelle Ensemble

On retrouve la marque de cette culture alternative dans le cadre bâti (décor à  la MadMax avec graffitis aux murs et quelques carcasses de voitures le long de l’axe principal, …) ainsi que dans l’atmosphère festive et vivante qui y règne les soirs de weekend.
Les usagers actuels du site se sont regroupés dans un collectif (Pour que Pousse Coquelicot). Des associations en dehors du site s’y sont jointes (CODHA, Sigue, Jardins de Cocagne). Ensemble, ils ont élaboré un projet de réaménagement du site (projet Coquelicot).

Contexte du projet

Le projet de réaménager le site n’est pas nouveau. Par le passé des concours ont été lancés. Des discussions ont été menées entre les autorités (la Ville et le Canton), les SIG et les usagers actuels du site. Elles ont abouti à  l’élaboration d’une charte. Cette charte n’a finalement pas été signée, la nouvelle du haut niveau de pollution du site ayant bloquée les démarches en cours.

Dès que la décision administrative sera entrée en force, les demandes en autorisation de démolition et autorisation d’assainissement seront déposées auprès de la police des constructions.
Si les procédures suivent le calendrier prévu, les locaux du site devront être libérés le 1er septembre 2008, à  l’exception du bâtiment B59 (Data base) et des bâtiments occupés par l’Etat de Genève – situés le long du quai du Rhône et de la rue des Gazomètres – qui seront conservés. Le mois de septembre sera consacré aux analyses préliminaires nécessaires à  la démolition des bâtiments. Celle-ci débutera le 1er octobre 2008.

Sous l’impulsion du nouveau conseil administratif, un projet d’éco-quartier a été relancé depuis 2007. Les travaux vont démarrer le 1er octobre 2008, avec le lancement de deux démarches en parallèle : l’assainissement du site et la mise en place d’un concours. Selon le calendrier, le site devrait ainsi être dépollué au moment où le résultat du concours sera connu. Les travaux pourront commencer approximativement fin 2009, selon Rémy Pagani, propos recueillis lors d’une conférence/débat organisée mardi 11 décembre par GenèveActive et la FBA. On s’approche donc d’une participation plus formelle et structurée, avec intégration de certains groupes au niveau de l’élaboration du cahier des charges du concours.

Fortement pollué, mais situé à  proximité de nombreux commerces et services et bien desservi en transports publics, le site d’Artamis devrait accueillir un nouveau quartier d’habitation mixte habitat/activités d’environ 200 logements dont 1/3 en coopérative, 1/3 en logements sociaux, 1/3 en loyer libre (réalisés par une caisse de pension).

“Mise à  jour, 12 mars 2008”

M. Patrice Mugny, maire, annonce que le Conseil administratif renonce à  faire recours contre le choix du Conseil d’Etat concernant la décontamination du site d’Artamis.

Mise à  jour, 27 mai 2008″

Solution de relogement
Ainsi afin de préserver des lieux de création et l’artisanat en Ville de Genève, le Conseil administratif a décidé de mettre à  disposition des associations culturelles, des artisan-e-s et des commerçant-e-s, constitués en une seule et unique association, des locaux du centre artisanal de la Jonction. S’agissant des sociétés à  but lucratif, elles devront trouver des solutions de relogement sur le marché libre.

L’association sera au bénéfice d’un bail associatif, elle gérera les espaces et attribuera les locaux. En contrepartie, elle versera un loyer, paiera les fluides et les assurances. Elle fournira annuellement ses comptes au Département des finances et du logement de la Ville de Genève. Par ailleurs, il sera interdit à  l’association ou à  ses membres d’organiser des fêtes, soirées et d’ouvrir des débits de boissons.

Centre artisanal du Vélodrome
Construite dans les années soixante et située au centre de la Cité-Jonction, la Ville de Genève possède une zone artisanale, aujourd’hui partiellement désaffectée.

A ce jour, le Vélodrome est occupé comme suit :
– vides, 1’267 m2
– mis à  disposition de services de l’administration, 1’332 m2
– loués à  des privés, 1’446 m2.

A la signature du bail associatif, les locaux vides seront mis à  disposition de l’association. S’agissant des locaux occupés par l’administration, le Conseil administratif a décidé de les libérer au 31 juillet 2008. A terme, il est possible, au gré des échéances de bail, d’augmenter cette surface.

Il est à  noter que malgré les recherches effectuées par la Ville de Genève aucune solution de relogement n’a été trouvée pour les établissements publics du site tels que le théâtre le « Galpon », l’association le « Piment rouge », l’association « Letage » et la galerie « Shark »

Mise à  jour, 9 février 2010.
Ex-Artamis: Le premier éco-quartier genevois est annoncé pour 2014
https://www.geneveactive.ch/?p=818.

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4 commentaires pour “Le site des amis de l’art (Artamis) devra être libéré le 1er septembre 2008
  1. Quincerot dit :

    Bonjour,
    Savez-vous où vont aller les x m2 de terre polluée d’Artamis?
    bien cordialement rq

  2. jacques magnol dit :

    Selon les précisions apportées par Michel Meyer, directeur du Service géologie, sols et déchets (Etat de Ge):
    Le volume total représente 74 000 m3 qui vont être traités selon trois filières principales pour celles qui le seront off-site:
    12 000 m3 iront dans une décharge pour matières inertes
    24 000 m3 finiront dans les cimenteries
    19 000 m3 en traitement thermique

    Les 19 000 m3 restants seront recyclés sur le site et valorisés en matériaux de construction.
    Jacques Magnol

  3. Karen dit :

    Dommage que ce site disparaisse vraiment, le meilleur endroit de genève, celui ou j ai passé mes meilleurs moments, mes meilleures soirées, sa me fait mal au coeur de le voir partir… Un des endroit qui malgrès l’apparence qu’il donne est un endroit plein de richesse… Je n ai jamais vécu ou vu une seule baston ou autre la bas… J pense qu il vaudrait mieu revoir les autres endroits de la ville plutot que de bousillé un site pleins d richesses de gens en or et d une vie pas comme les autres,quand on va la bas on s libère on a l impression d etre ailleur… Sa va devenir quoi? Un endroit comme tant d autres existent deja? Dommage…

  4. Karen dit :

    et evidemment l un des batiments qui ne sera pas detruit sera celui de l’Etat… Pas besoin d ecrir une tartine pour imaginer pourquoi celui là  et pas un autre…

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