La qualité de l’information en Suisse romande est en danger

Les journalistes de la Tribune de Genève et 24Heures craignent le pire de la restructuration en cours des deux titres romands et en appellent à leurs lecteurs :

“Que restera-t-il de l’information, culturelle, économique, politique, sportive, dans les cantons de Vaud et de Genève ? Comme vous l’avez peut-être déjà appris, le groupe Tamedia, basé à Zurich et propriétaire de la Tribune de Genève et 24 Heures, prépare une restructuration des deux titres romands, avec à la clé la suppression crainte de dizaines d’emplois et par conséquence une baisse de la qualité de l’information.

Une chose est certaine : cette politique de coupes budgétaires et l’absence de vision et d’investissements de la part du groupe Tamedia va conduire à l’appauvrissement des contenus de nos deux titres de presse. Or la Tribune de Genève comme 24 heures, deux titres généralistes, sont des relais essentiels des activités socio-culturelles et de la vie économique et politique de nos régions.

On le sait, les médias, qui affrontent une baisse des recettes publicitaires, sont en quête de nouveaux business modèles. la Tribune de Genève et 24 Heures, qui n’ont pourtant jamais eu autant de lecteurs, se retrouvent aujourd’hui dans une situation difficile. Mais, faut-il le rappeler, Tamedia, groupe qui paie un salaire de 6 millions à son dirigeant, fait encore de consistants bénéfices à l’échelle du groupe. Comment ? Grâce à des entités devenues autonomes, comme le secteur des petites annonces, qui autrefois faisaient partie des revenus des journaux. Désormais privées de ces rentrées financières, comment des rédactions peuvent-elles demeurer des entités rentables ?

En 2013 déjà, nous descendions dans la rue pour dénoncer le « grounding de la presse romande », Tamedia cherchant à imposer des barèmes de rentabilité tout simplement irréalistes pour le secteur de la presse. La mobilisation avait dépassé notre branche, car le monde politique, économique, socio-culturel, avait bien compris l’importance de défendre la qualité et l’indépendance de l’information en Suisse romande.

C’est à nouveau à un large soutien que nous vous invitons à travers la présente démarche. Pour la pérennité de la presse romande, pour sa diversité et sa qualité, nous appelons les personnalités qui comptent dans nos régions à s’engager publiquement. Il suffit pour cela d’apporter votre signature (prénom, nom, fonction, lieu de domicile) à « l’appel à Tamedia » et d’y ajouter, si vous le désirez, votre déclaration personnelle à l’intention de Tamedia.”

Les journalistes de la Tribune de Genève et 24Heures invitent à soutenir leur appel à Tamedia en signant et envoyant le message suivant à appel.tamedia@gmail.com ou à pascale.zimmermann@tdg.ch : Que restera-t-il de de l’information, culturelle, économique, politique, sportive, dans les cantons de Vaud et de Genève ? Comme nous l’avons appris, Tamedia, propriétaire de 24 Heures et de la Tribune de Genève, prépare une restructuration des deux titres romands, avec à la clé la suppression probable de dizaines d’emplois et une baisse certaine de la qualité de l’information. A terme, c’est la disparition pure et simple des deux titres de presse, relais des activités socio-culturelles et de la vie économique et politique de nos régions, que nous craignons.

La Tribune de Genève et 24 Heures se retrouvent aujourd’hui dans une situation difficile. Mais nous savons aussi que TA-Media réalise de consistants bénéfices. Dans ces circonstances, il est du devoir d’un grand groupe tel que le vôtre, en situation de quasi-monopole en Suisse romande, d’y maintenir la qualité de l’information. Et pour cela d’y maintenir l’emploi et de s’engager fermement pour la pérennité de la presse romande.

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