“La Peau”, dernière oeuvre de Thierry Kuntzel, vue par Anne-Marie Duguet.

Image de La Peau de Thierry Kuntzel

Thierry Kuntzel. La Peau. 2007. Photo : BIM.
Le Centre pour l’image contemporaine avait obtenu un beau succès en présentant The Waves de Thierry Kuntzel au printemps dernier. La Biennale de l’image en mouvement présente pour la première fois la dernière oeuvre de l’artiste disparu en avril 2007 : La Peau, une oeuvre éminemment énigmatique que nous abordons avec Anne-Marie Duguet.

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La Peau, 2007, est présentée au Bâtiment d’art contemporain, 28 rue des Bains, Genève, du 12 au 16 décembre 2007, dans le cadre de l’exposition Culture Hors-Sol.

Théoricien du cinéma au début des années soixante dix, Thierry Kuntzel est devenu un des artistes français les plus importants aujourd’hui. Après avoir produit la plupart de ses vidéos entre 1979 et 1980, il réalise surtout des installations qui impliquent la projection d’images, la lumière et le son.

Anne-Marie Duguet est professeur à  l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, directrice du Centre de recherches d’esthétiques du cinéma et des arts audiovisuels; chercheur au Centre for Inter-active Cinema Research, University of new South Wales, Sydney. Anne-Marie Duguet a été commissaire de l’exposition «Thierry Kuntzel. Rétrospective» à  La Galerie nationale du Jeu de Paume à  Paris, en 1993; elle dirige la collection anarchive.

Biographie de Thierry Kuntzel, disparu en avril 2007.

Voir dans la collection anarchive : TITLE TK de Thierry Kuntzel, troisième numéro de la collection, à  la fois création originale et base de données sur l’ensemble de l’oeuvre de cet artiste.
“Le livre de 648 pages comprend la transcription d’environ 600 de ses notes dont plus de la moitié sont traduites en anglais. Le DVD-ROM qui inclut aussi les manuscrits et la lecture de quelques notes par l’artiste, propose trois cheminements à  partir de séquences vidéo que le lecteur doit faire apparaître, autour des thèmes du corps, de la représentation et du temps. Les variations de la lumière et les changements de vitesse, la multiplicité des points de vue et la place du spectateur, les affleurements de traces et leurs disparitions, rendent sensibles les processus de la mémoire et de la perception, la fragilité de toute image, la vanité de toute saisie.
La description d’une quarantaine d’oeuvres, plusieurs essais théoriques de l’artiste ici rassemblés pour la première fois, ainsi qu’un choix de textes relatifs à  ses travaux par des auteurs tels que Raymond Bellour, sont accessibles dans la base de données.”

 

“Thierry Kuntzel est né en 1948 à  Bergerac. Ses études de philosophie, de linguistique et de sémiologie l’ont amené à  préparer une thèse sous la direction de Roland Barthes à  propos du « Travail du film / travail du rêve » et à  écrire plusieurs textes majeurs sur la théorie et l’analyse du film. De 1972 à  1989, il travaille au Service de la recherche de l’ORTF puis à  l’INA, et enseigne la sémiologie du cinéma et l’analyse textuelle de film à  l’Université de Paris 1, à  l’IDHEC et dans des universités américaines. C’est à  la fin des années quatre-vingt qu’il décide de se consacrer entièrement à  la création artistique. Après avoir réalisé quelques installations dès 1974, avec du marbre ou des néons, il produit la majeure partie de ses vidéos entre 1979 et 1980. Depuis il réalise surtout des installations qui impliquent la projection d’images, la lumière, le son. Par ailleurs l’écriture est essentielle dans toute cette à“uvre, et les notes publiées ici n’en sont qu’une petite partie.” Texte extrait du site anarchive.

 

 

La Biennale de l’Image en mouvement, c’est une compétition internationale de films, des expositions, des conférences, un lieu pour voir dans d’excellentes conditions des vidéos à  la demande, et aussi un bar, BIMBAR, à  Saint-Gervais et au BAC, rue des Bains, et d’autres événements avec des partenaires . Ne la manquez pas, c’est jusqu’au 20 octobre. Voir le programme.

Consulter l’historique de la Biennale de l’image en mouvement

 

Ecouter également l’interview de Raymond Bellour.

Publié dans arts, scènes