Faire du cinéma suffit-il à inciter les jeunes à participer à la vie civique ?

A quelques jours d’intervalle, deux événements qui se sont tenus à Genève ont questionné le goût des jeunes à participer à la vie politique. Foin de bonnes paroles, sans réforme profonde du fonctionnement et des conditions actuelles d’accès il sera difficile de les persuader de tenter l’expérience.

D’une part la Conférence mondiale de l’Union parlementaire (10 et 11 0ct) avait pour objectif d’étudier les possibilités de remédier au déséquilibre entre l’importance croissante des jeunes dans les sociétés du monde et la faiblesse de leur représentation et de leur engagement dans la politique traditionnelle, de l’autre, ce 13 octobre, la chancellerie de l’Etat de Genève remettait les prix aux vainqueurs d’un concours de cinéma visant à inciter les les jeunes à participer à la vie civique en votant.

Ce dernier concours s’adressait, pour sa deuxième année consécutive, aux jeunes de 15 à 25 ans et les invitait à réaliser un film de 30 à 90 secondes. Vingt-trois minifilms étaient en compétition pour gagner l’un des trois prix, dotés d’une valeur totale de 7000 francs et décernés par trois jurys. A l’issue des délibérations, dix minifilms ont été nominés, dont trois ont été primés.

  • Le Prix Médias & Cinéma, d’une valeur de 3000 francs, dont le jury était composé de professionnels du monde des médias et du cinéma, a récompensé MM. Matthias Köhler et Jérémy Seydoux pour leur film intitulé « Toi aussi, glisse-la ».
  • Le Prix 19-25 ans, d’un montant de 2000 francs, attribué par un jury composé notamment du président du Grand Conseil, des benjamins des groupes politiques représentés au Grand Conseil, d’un représentant du parlement des jeunes et de la chancelière d’Etat, est revenu à Mme Elena Petitpierre pour son film intitulé « Faisons tous notre part ».
  • Le Prix 15-18 ans, d’une valeur de 2000 francs, dont le jury était composé de directeurs et professionnels de l’enseignement, a primé M. Mikaal Ahmad pour son film « N’importe qui peut changer son monde ».

La remise des prix de la 2ème édition du concours CinéCivic lancé en mai dernier par la chancellerie d’Etat en partenariat avec le département de l’instruction publique, de la culture et du sport (DIP), s’est tenue en présence de la chancelière d’Etat, Mme Anja Wyden Guelpa, de Mme Isabelle Chassot, directrice de l’Office fédéral de la culture, de M. Antoine Droin, président du Grand Conseil, et de Mme Anne Emery- Torracinta, conseillère d’Etat chargée du DIP. Les films seront mis à la disposition du DIP en tant que matériel pédagogique pour les cours d’éducation citoyenne, afin de contribuer à la sensibilisation des jeunes à l’importance du vote. Ils seront également diffusés sur Léman bleu, ainsi que dans le cadre du Festival du film Visions du réel, qui se tiendra du 17 au 25 avril 2015 à Nyon.

La 3ème édition de CinéCivic sera prochainement lancée, avec un élargissement des partenariats pour l’année 2015, notamment avec la RTS.  Voir la page consacrée du site Internet de l’Etat pour retrouver tous les films du concours 2014.

L’apathie des jeunes est-elle une idée reçue ?

Les jeunes se désintéressent-ils de la vie politique ou leurs efforts ne sont-ils pas pris en considération, l’apathie des jeunes et leur désillusion vis-à-vis de la politique officielle fait-elle à tort partie de idées reçues ?
Voir les articles sur GenèveActive :
L’âge, nouveau quota pour faciliter l’entrée des jeunes en politique ?
Pourquoi les jeunes sont-ils si peu nombreux à faire de la politique ?

Dans ce contexte, et sur le plan européen, comment les jeunes perçoivent-ils le spectacle offert par la tenue des auditions des candidats au collège des commissaires de l’Union européenne et notamment la candidature du Hongrois Tibor Navracsics à la culture. Exemple entre mille, l’article du quotidien Libération.

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