Plus on est heureux, plus on donne !

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Les Suisses et les Irlandais, champions d’Europe du don selon le “World Giving Index 2010”.   © Charities Aid Foundation 2010.

Les Suisses s’inscrivent cinquièmes mondiaux au « World Giving Index  » qui recense les efforts des donateurs. La corrélation entre le bonheur et le don est plus forte qu’entre la richesse et le don, ce qui signifie qu’un individu sera plus enclin à  donner s’il vit dans un pays « heureux » que dans un pays seulement « riche».
Le rapport basé sur des données récoltées par le «  Gallup’s Worldview World Poll 2010 » dans 153 pays, publié le 8 septembre, considère trois types d’action : le don, le bénévolat et l’assistance à  un inconnu. Avec un taux de bien être de 7.3/10 (Suisse : 7.5), les Australiens et les Néo-Zélandais sont les plus généreux toutes actions confondues, tandis que les Turkmènes sont les moins avares de leur temps   (61% ont pratiqué le bénévolat) et les Libériens les plus accueillants (76% ont aidé un inconnu). En Europe, les plus radins sont au Sud puisque la France, l’Italie, l’Espagne, la Grèce et le Portugal terminent en bas du tableau. Malgré un faible PIB la Sierra Leone, le Chili, le Guatemala, devancent aussi bien les Emirats Arabes Unis que la France. Le rapport fait toutefois apparaître une énorme différence entre la façon dont les gens se montrent généreux: 83% des Maltais font des dons contre 4% des lituaniens.

Quand l’ ge bonifie
Globalement, plus on vieillit plus on est généreux envers autrui, ainsi après cinquante ans nous sommes plus disposés à  aider un inconnu et dans la même tranche d’ ge 76% ont pratiqué le bénévolat.

Richard Harrison, directeur de recherches du CAF estime que nous nous considérons toujours très charitables mais qu’il convient de se comparer au reste du monde. «  Donner de l’argent est traditionnellement perçu comme étant guidé par la richesse de la personne. Cependant il est clair que la joie de vivre joue un rôle important quand il s’agit de donner ou non. Les résultats de l’enquête suggèrent qu’un cycle positif se crée quand une personne fait preuve de charité, l’action améliore le bonheur des personnes aidées qui à  leur tour sont plus enclines à  donner.  »

Les conduites charitables diffèrent grandement autour de la planète. Un acte considéré comme charitable dans un pays peut être vu comme une activité normale, quotidienne, dans un autre. Dans certains pays des organisations de charité assument et gèrent des services que des gouvernements fournissent dans d’autres. Aider des membres de sa famille est considéré comme une action charitable dans certaines régions tandis que dans d’autres l’action charitable est plus envisagée selon un mode de bienfaisance plus formel.
Le rapport indique que si l’Australie et la Nouvelle-Zélande sont les premiers du classement, c’est bien sûr gr ce à  un esprit philanthropique développé, mais aussi au soutien apporté aux citoyens par leurs gouvernements.

 Jacques Magnol

Qu’est-ce que donner selon Gallup ?
Dans la majorité des pays, le moyen le plus courant est d’aider un inconnu.

Comment évaluer le bien être ?
Les enquêteurs du Gallup’s Worldview ont demandé aux interrogés comment ils évaluaient leur vie : “Imaginez une échelle avec des paliers numérotés de zéro à  dix. Supposons que le plus haut représente pour vous la meilleure vie possible, et le plus bas la pire. Quel échelon se rapproche le plus de l’état dans lequel vous vous sentez ?”

Plus d’infos :

World Giving Index
Gallup Worldview

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